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Louis Barthou | ||
Louis Barthou. | ||
Fonctions | ||
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Ministre des Affaires étrangères | ||
– (8 mois) |
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Président | Albert Lebrun | |
Gouvernement | Doumergue II | |
Prédécesseur | Édouard Daladier | |
Successeur | Pierre Laval | |
– (24 jours) |
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Président | Raymond Poincaré | |
Gouvernement | Painlevé I | |
Prédécesseur | Alexandre Ribot | |
Successeur | Stephen Pichon | |
Garde des Sceaux, ministre de la Justice | ||
– (3 ans, 3 mois et 11 jours) |
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Président | Gaston Doumergue | |
Gouvernement | Poincaré IV et V, Briand XI | |
Prédécesseur | Maurice Colrat | |
Successeur | Lucien Hubert | |
Ministre d'État | ||
– (1 mois et 11 jours) |
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Président | Raymond Poincaré | |
Gouvernement | Barthou | |
Législature | Xe législature | |
Prédécesseur | Aristide Briand | |
Successeur | Gaston Doumergue | |
Ministre de l'Intérieur | ||
– (2 ans, 1 mois et 30 jours) |
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Président | Félix Faure | |
Gouvernement | Méline | |
Prédécesseur | Ferdinand Sarrien | |
Successeur | Henri Brisson | |
Ministre des Travaux publics | ||
– (7 mois et 19 jours) |
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Président | Sadi Carnot Jean Casimir-Perier |
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Gouvernement | Dupuy II et Dupuy III | |
Prédécesseur | Charles Jonnart | |
Successeur | Ludovic Dupuy-Dutemps | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Jean Louis Barthou | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Oloron-Sainte-Marie (France) | |
Date de décès | (à 72 ans) | |
Lieu de décès | Marseille (France) | |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | Modérés, ARD, PRD, PRDS, AD | |
Profession | Avocat Journaliste |
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Louis Barthou, né le à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) et mort le à Marseille, est un journaliste et homme d'État français.
Élu des Basses-Pyrénées, président du Conseil en 1913, il est tué lors de l’assassinat du roi de Yougoslavie, alors qu'il est la principale figure du parti Alliance démocratique et qu’il exerce la fonction de ministre des Affaires étrangères.
Jean Louis Barthou est issu d'un milieu relativement modeste, son père, qui selon Georges Clemenceau inventa un tire-bouchon[réf. nécessaire], était quincaillier à Oloron-Sainte-Marie puis à Pau, dans le Béarn. Il poursuit des études de droit à la faculté de Bordeaux avant de partir à Paris. Il étudie à l'École libre des sciences politiques. Il obtient son doctorat en droit à l'université de Paris au cours de l’année 1886. Revenu dans ses Pyrénées natales, il devient avocat, inscrit au barreau de Pau, puis secrétaire de la Conférence des Avocats.
Il est attiré très tôt par deux passions : la politique et le journalisme. Il embrasse donc les deux carrières, devenant député et journaliste. Tout en étant rédacteur en chef de l'Indépendant des Basses-Pyrénées, il adhère aux Républicains modérés avant de se faire élire en 1889, à l'âge de 27 ans, député des Basses-Pyrénées. Il sera réélu sans interruption à ce poste jusqu'aux législatives de 1919 et il quittera en 1922 la Chambre des députés pour le Sénat. Proche d'écrivains et d'artistes comme Jean Moréas, Antonio de La Gandara, Adolphe Willette et Paul Adam, il commence à fréquenter à la fin du siècle le salon de Madame Arman de Caillavet, l'égérie d'Anatole France.
Il est l'un des membres d'honneur de la Société nationale des beaux-arts en 1913.
En 1894, à l'âge précoce de trente-deux ans, il obtient son premier portefeuille comme ministre des Travaux publics. Il est ensuite successivement ministre de l'Intérieur en 1896, de nouveau ministre des Travaux publics de 1906 à 1909, puis Garde des Sceaux de 1909 à 1913. Louis Barthou est devenu l'un des grands notables de la IIIe République.
Le , sous la présidence de Raymond Poincaré, il devient président du Conseil, une fonction qu’il occupe jusqu’au . Conscient de la montée des périls (crise d'Agadir de 1911, etc.), et avec l'appui du président Poincaré, il reprend le projet de son prédécesseur direct, Aristide Briand, visant à augmenter la durée du service militaire : la loi des trois ans est votée par la Chambre en , malgré l'opposition de la SFIO et d'une majorité des radicaux.
Plusieurs événements entraînent son retrait temporaire de la scène politique. En un très court laps de temps, il subit la victoire de la gauche aux élections législatives de 1914 malgré la constitution de la Fédération des gauches — dont il fait partie — puis la déclaration de guerre et enfin la perte au front de son fils, quelques mois plus tard.
En 1917, il retrouve cependant une place de premier plan en récupérant le ministère des Affaires étrangères. Tout au long des années 1920, il continue d'occuper des ministères importants, comme ceux de la Guerre et de la Justice, dans des gouvernements de coalition républicaine.
Après les émeutes du 6 février 1934, l’ancien président de la République Gaston Doumergue est rappelé par Albert Lebrun afin de former un gouvernement d'union nationale pour tenter de stabiliser la politique intérieure. Pour ce faire, le nouveau chef du gouvernement s’entoure de deux poids lourds de la politique, proches du chef de l’État en exercice : Albert Sarraut à l'Intérieur et Louis Barthou aux Affaires étrangères, son poste de prédilection.
Louis Barthou essaie ainsi de lutter contre les menées hitlériennes en attirant la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Union soviétique dans un front anti-allemand. Il prône l'isolement de l'Allemagne en montant contre elle une série d'alliances avec les États de l'Europe centrale alliés à la France (Pologne et Petite Entente). Son projet de pacte oriental se solde toutefois par un échec.
Le , en tant que ministre des Affaires étrangères, Louis Barthou accueille le roi Alexandre Ier de Yougoslavie à Marseille.
Un attentat est alors commis par le révolutionnaire bulgare Vlado Tchernozemski, en collaboration avec le mouvement croate des Oustachis. Lors de la riposte des services de protection, Louis Barthou est touché par balle : son artère humérale est gravement atteinte. Dans l'affolement, l'infirmier qui tente de comprimer la blessure se trompe dans le placement du garrot, provoquant une hémorragie fatale. Il meurt peu après.
La disparition de Louis Barthou constitue une perte non sans conséquence pour la France. Il était l'artisan et le moteur d'une politique visant à la constitution d'une alliance contre le péril nazi et nul ne reprend cette idée après sa mort.
En quarante ans, de 1894 à sa mort en 1934, Louis Barthou a été ministre dans quinze gouvernements, pendant une durée cumulée de treize ans et demi.
du | au | Ministère | Gouvernement |
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Travaux publics | Charles Dupuy (3) | ||
Intérieur | Jules Méline | ||
Travaux publics, postes et télégraphes | Ferdinand Sarrien | ||
Travaux publics, postes et télégraphes | Georges Clemenceau (1) | ||
Justice | Aristide Briand (1) | ||
Justice | Aristide Briand (3) et (4) | ||
Président du Conseil | Louis Barthou | ||
Ministre d'État | Paul Painlevé (1) | ||
Affaires étrangères | |||
Guerre | Aristide Briand (7) | ||
Justice | Raymond Poincaré (2) | ||
Justice | Raymond Poincaré (4) et (5) et Aristide Briand (11) | ||
Guerre | Théodore Steeg | ||
Affaires étrangères | Gaston Doumergue (2) |
En parallèle à son activité politique, Louis Barthou publie des livres de littérature et d'histoire. Il est élu membre de l'Académie française le . Il y fait deux éloges : celui de Joseph Bédier en 1921 et celui d'Albert Besnard en 1924. Il fonde en 1921 la revue Byblis : miroir des arts du livre et de l'estampe, qu'il confie à Pierre Gusman et qui publie dix volumes jusqu’en 1931.
Les principales publications de Louis Barthou sont :