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Robert Schuman | ||
Robert Schuman en 1949. | ||
Fonctions | ||
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Président de l'Assemblée parlementaire européenne | ||
– (1 an, 11 mois et 28 jours) |
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Prédécesseur | Hans Furler | |
Successeur | Hans Furler | |
Ministre de la Justice | ||
– (11 mois et 1 jour) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Edgar Faure | |
Gouvernement | Faure II | |
Prédécesseur | Emmanuel Temple | |
Successeur | François Mitterrand | |
Président du Conseil des ministres français | ||
– (6 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Gouvernement | Schuman II | |
Législature | 1re | |
Coalition | Troisième Force MRP-SFIO-RAD-AD-UDSR |
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Prédécesseur | André Marie | |
Successeur | Henri Queuille | |
– (7 mois et 25 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Gouvernement | Schuman I | |
Législature | 1re | |
Coalition | Troisième Force MRP-SFIO-RAD-AD-UDSR-PRL |
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Prédécesseur | Paul Ramadier | |
Successeur | André Marie | |
Ministre des Affaires étrangères | ||
– (4 ans, 5 mois et 13 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | André Marie Lui-même Henri Queuille Georges Bidault René Pleven Edgar Faure Antoine Pinay |
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Gouvernement | Marie Schuman II Queuille I Bidault II et III Queuille II Pleven I Queuille III Pleven II Faure I Pinay |
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Prédécesseur | Georges Bidault | |
Successeur | Georges Bidault | |
Ministre des Finances | ||
– (10 mois et 2 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Paul Ramadier | |
Gouvernement | Ramadier I Ramadier II |
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Prédécesseur | André Philip | |
Successeur | René Mayer | |
– (5 mois et 22 jours) |
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Chef de l'État | Georges Bidault | |
Président du Conseil | Georges Bidault | |
Gouvernement | Bidault I | |
Prédécesseur | André Philip | |
Successeur | André Philip | |
Député français | ||
– (16 ans, 11 mois et 3 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 | |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 17 juin 1951 2 janvier 1956 30 novembre 1958 |
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Circonscription | Moselle (1945-1958) 4e de la Moselle (1958-1962) |
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Législature | 1re Constituante 2e Constituante Ire, IIe et IIIe (Quatrième République) Ire (Cinquième République) |
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Groupe politique | MRP (1945-1958) RPCD (1958-1962) |
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Successeur | Maurice Schnebelen | |
– (22 ans, 6 mois et 15 jours) |
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Élection | 30 novembre 1919 | |
Réélection | 25 mai 1924 29 avril 1928 8 mai 1932 3 mai 1936 |
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Circonscription | Moselle | |
Législature | XIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe (Troisième République) | |
Groupe politique | ERD (1919-1924) URD (1924-1928) NI (1928-1932) DP (1932-1942) |
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Sous-secrétaire d'Etat aux Réfugiés | ||
– (24 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Philippe Pétain | |
Gouvernement | Pétain | |
Sous-secrétaire d'Etat à la Vice-présidence du Conseil | ||
– (2 mois et 26 jours) |
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Président | Albert Lebrun | |
Président du Conseil | Paul Reynaud | |
Gouvernement | Reynaud | |
Prédécesseur | André Février (indirectement) François de Tessan (indirectement) |
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Successeur | Raphaël Alibert | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Jean-Baptiste Nicolas Robert Schuman | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Luxembourg (Luxembourg) | |
Date de décès | (à 77 ans) | |
Lieu de décès | Scy-Chazelles (Moselle, France) |
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Sépulture | Église Saint-Quentin de Scy-Chazelles | |
Nationalité | Allemande (1886-1919) Française (1919-1963) |
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Parti politique | URL (1919-1931) PDP (1931-1940) MRP (1945-1963) |
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Profession | Personnalité politique Avocat |
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Religion | Catholicisme | |
Résidence | rue de Verneuil (Paris), Scy-Chazelles (Moselle) |
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Présidents du Parlement européen Présidents du Conseil des ministres français |
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Robert Schuman (/ʁɔbɛʁ ʃuman/), né Jean-Baptiste Nicolas Robert Schuman le à Luxembourg (Luxembourg) et mort le à Scy-Chazelles (Moselle), est un homme d'État français. Sous-secrétaire d'État pendant la Troisième République, ministre pendant la Quatrième République, notamment aux Affaires étrangères, puis président du Conseil des ministres à deux reprises, Schuman a exercé par ailleurs les fonctions de président du Parlement européen.
Il est considéré comme l'un des pères fondateurs de la construction européenne aux côtés de Jean Monnet, Konrad Adenauer, Johan Willem Beyen, Paul-Henri Spaak, Joseph Bech et Alcide De Gasperi.
L'Église catholique a entamé le procès canonique en vue de sa béatification. Le , il est déclaré vénérable par le pape François.
Le père de Robert Schuman, Jean-Pierre Schuman (1837-1900), est né français de langue luxembourgeoise à Évrange, un village lorrain à la frontière franco-luxembourgeoise. En 1871, après l'annexion d'une partie de la Lorraine par l'Allemagne, il devient allemand. La mère de Robert Schuman, Suzanne Eugénie Duren (1864-1911), une Luxembourgeoise née à Bettembourg, acquiert la nationalité allemande lors de son mariage avec Jean-Pierre Schuman. Bien qu'il soit né à Clausen, un faubourg de la ville de Luxembourg — où sa maison natale existe toujours, à moins de 300 mètres du bâtiment du secrétariat général du Parlement européen qui porte son nom — Robert Schuman est allemand de naissance en tant que citoyen du Reichsland d'Alsace-Lorraine.
Le jeune Robert Schuman fréquente l'école primaire et secondaire (l'Athénée) dans la capitale du Grand-Duché, où il apprend notamment le français, sa langue maternelle étant le luxembourgeois, sa deuxième l'allemand standard. Puisque le diplôme luxembourgeois n'est pas reconnu en Allemagne, il passe, en 1904, son Abitur (baccalauréat) au lycée Fabert de Metz, alors ville allemande.
Son père étant mort en 1900 alors qu'il n'avait que 14 ans, Robert Schuman vit douloureusement la mort de sa mère en 1910. À 24 ans, n'ayant plus ni père ni mère, le jeune homme songe un moment au sacerdoce avant d'y renoncer sur les conseils d'un ami. Il poursuit alors ses études supérieures de droit en Allemagne à Bonn, Berlin, Munich et Strasbourg, puis ouvre un cabinet d'avocat à Metz, en . Parallèlement à ses études, il s'investit à la Conférence Olivaint dont il demeure un fidèle compagnon de route.
En 1913, il préside la partie francophone du grand rassemblement laïc catholique, le Katholikentag, tenu à Metz. Un an plus tard, la Première Guerre mondiale éclate. Bien que réformé de l'armée en 1908 pour raisons médicales, il est incorporé comme simple soldat dans l'armée allemande en 1914 et affecté en 1915 à l'administration territoriale (Kreis) à Bolchen, devenue Boulay.
Huit jours après l'Armistice, le , les troupes françaises entrent dans Metz et il faut changer l'administration et les structures politiques locales. Robert Schuman devient alors membre de la commission municipale de Metz. C'est par ce biais que Robert Schuman, âgé de 32 ans, entre dans la vie politique.
Par le traité de Versailles, l'Alsace-Lorraine redevient française à l'été 1919. Le district de Lorraine (Bezirk Lothringen) devient le nouveau département de la Moselle, dont Metz reste la préfecture, bien différent de l'ancien département qui avait existé entre 1790 et 1871. Schuman, devenu citoyen français, est candidat de l'Union républicaine lorraine, il est élu lors des élections de comme député de la Moselle et fait son entrée au Parlement.
Lors des débats à l'Assemblée sur l'introduction intégrale du droit français en Alsace-Moselle, il milite pour le maintien du concordat et du statut scolaire. À l'été 1924, il parle au nom de 21 députés alsaciens et mosellans sur 24 ; le il avertit : « poursuivre la réalisation d’un tel programme serait non seulement contraire aux principes démocratiques si souvent invoqués dans la déclaration ministérielle mais ce serait jeter dans notre région un trouble grave au sujet duquel nous déclinons toute responsabilité ». Le lendemain, le quotidien Le Lorrain (Metz), estime que « M. Schuman a donné au gouvernement un solennel avertissement ».
En , il affirme son rejet de l'école laïque républicaine dans la revue Notre Droit : « L'école laïque est la grande machine à déchristianiser la France. Nous la repoussons ».
Robert Schuman se distancie de la mouvance autonomiste et œuvre pour une solution mixte qui favorise l'assimilation juridique progressive en conservant des dispositions essentielles aux yeux des Alsaciens-Mosellans. Il cultive les relations avec les Alsaciens et relativise la critique dune domination alsacienne dans le Reichsland. Surtout, il s'allie avec le syndicaliste alsacien Henri Meck, fondateur des syndicats chrétiens et député de Molsheim, qui connaît bien la Moselle. Le compromis accepté par le Parlement donne naissance au droit local en Alsace et en Moselle en tant que dispositif particulier au sein du droit français.
Il siège en tant que député jusqu'en 1940. Il est membre de la commission de législation civile et criminelle de 1919 à 1929 et de 1939 à 1940, de la commission d’Alsace-Lorraine de 1919 à 1940, secrétaire de cette commission de 1920 à 1927, vice-président de 1927 à 1929, président de 1929 à 1936. À partir de 1936, il siège au conseil général de la Moselle pour le canton de Cattenom.
En 1938, la crainte d'une nouvelle guerre « fratricide » lui fait accueillir positivement les accords de Munich mais la Seconde Guerre mondiale éclate en . En , dans la mesure où il est un élu mosellan, Robert Schuman est nommé sous-secrétaire d'État pour les réfugiés dans le gouvernement Paul Reynaud. Après l'offensive allemande du , Robert Schuman estime dès le qu'il « faut mettre bas les armes ». Le , il est confirmé à son poste de sous-secrétaire d'État et fait ainsi partie du premier gouvernement Pétain. Le , il vote pour les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
La Moselle est annexée de fait par le Reich nazi quelques jours plus tard, intégrée au Gau Westmark — dont le chef-lieu est Sarrebruck — et Robert Schuman, rentré en Moselle, est arrêté par la Gestapo et mis au secret dans la prison de Metz, avant d'être transféré à Neustadt en Rhénanie-Palatinat le , grâce à un allègement de ses conditions de détention obtenu par Heinrich Welsch.
Durant son assignation en résidence surveillée, il s'entretient avec ses visiteurs en luxembourgeois, de façon qu’on ne puisse pas suivre ses conversations.
Âgé de 56 ans, il s'évade et réussit à rejoindre la zone libre dans la Vienne le , en franchissant la ligne de démarcation à Vernon après avoir passé dix jours à l'abbaye de Ligugé. Il passe également par la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche. Il s'installe à Lyon où vivaient beaucoup de Mosellans expulsés. Par l'intermédiaire de son ami le commissaire de police Charles-Albert Watiez, il garde un contact étroit avec beaucoup de réfugiés et il participe au comité lorrain qui se met en place à Lyon avec Robert Sérot, Gabriel Hocquard, Ségolène de Wendel, Paul Durand, le docteur Melchior et René Jager.
À la Libération, le ministre de la Guerre, André Diethelm, exige que « soit vidé sur-le-champ ce produit de Vichy » en parlant de Schuman. Cette qualification vient de son vote du et comme « ex-ministre de Pétain ». Son vote des pleins pouvoirs à Pétain le met sous le coup de l'inéligibilité automatique prévue par l'ordonnance du et, comme ancien ministre de Pétain, il est frappé « d’indignité nationale ». Soucieux de reprendre des responsabilités politiques, il finit par écrire au général de Gaulle, le , pour lui demander de revenir sur cette décision. Des alliés de Schuman interviennent auprès du chef du gouvernement provisoire pour appuyer cette demande. Charles de Gaulle décide que l'affaire soit classée.
En effet, le , Schuman avait été reconduit par le maréchal Pétain, sans être consulté, dans les fonctions qu'il occupait au sein du cabinet de Paul Reynaud, démissionnaire. Quelques jours après cette nomination, Schuman remettait sa démission au gouvernement Pétain, sans y avoir siégé ; membre involontaire d'un cabinet de transition qu'il n'a jamais vu, il subit néanmoins, au lendemain de la guerre, des vexations pour avoir fait partie du gouvernement Pétain.
La commission de la Haute Cour prononce un non-lieu en sa faveur concernant son inéligibilité,, le et Robert Schuman reprend sa carrière dans la politique française. Il devient le premier parlementaire ayant voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain à devenir ministre après la Libération.
Sous la IVe République, il retrouve son siège de député de la Moselle, de 1946 à 1962. Le , il accueille Winston Churchill à Metz en compagnie du général Julliot, gouverneur de Metz. Winston Churchill prononce un discours en faveur de l'unité européenne.
Il est ministre des finances en 1946 dans le gouvernement Bidault, puis devient président du Conseil des ministres fin 1947 (MRP) et ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1952. Il est l'un des grands négociateurs de tous les traités majeurs de cette période marquée par la nécessité d'organiser l'Europe de l'Ouest sur les plans politique, économique et militaire avec l'aide des États-Unis (Conseil de l'Europe, pacte de l'Atlantique nord, CECA, etc.) et le début de la Guerre froide en Europe.
Il est ministre de la justice entre et . Il cosigne alors avec le général Kœnig une circulaire disposant que les plaintes faisant suite à « de prétendues infractions » attribuées aux forces de l’ordre soient classées sans suite,.
Son collaborateur et ami Jean Monnet lui fait part de l'urgente nécessité pour la France de se faire un allié de l'Allemagne et rédige un projet destiné à initier une fédération européenne. Ayant fait accepter le projet en un temps record par les ministres des Affaires économiques du Royaume-Uni, des trois pays du Benelux et de l'Italie réunis dans le plus grand secret à Paris le , puis par Konrad Adenauer auprès de qui il a dépêché un émissaire spécial et enfin par le gouvernement Bidault en conseil des ministres le en fin de matinée, Robert Schuman concrétise l’initiative en proposant par sa déclaration du 9 mai 1950, de placer la production franco-allemande du charbon et de l’acier sous une Haute Autorité commune, dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe. Suivi de rencontres discrètes, comme à Luxeuil-les-Bains en , le plan Schuman entraîne la signature du traité de Paris le qui crée la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) qui est à l'origine de l'Union européenne,.
C'est le , que tous les ans le Jour de l'Europe commémore ce qui constitue, selon Jacques Delors, le geste politique le plus important de ces dernières décennies.
En 1953, chargé du dossier marocain (le Maroc, comme protectorat, dépendait des Affaires étrangères), Schuman tente de s'opposer à la déposition du sultan Sidi Mohammed, ce qui lui vaut d'être évincé du gouvernement. Le sultan Sidi Mohamed a été déposé le alors que Robert Schuman n'est plus ministre depuis 8 mois.
Dans le cadre de son implication dans la construction européenne, Robert Schuman a des contacts avec le comité américain pour une Europe unie à partir du début des années 1950 jusqu'en 1960,. En 1951, Robert Schuman accepte notamment de participer à une réunion de promotion organisée aux États-Unis par le comité américain afin de convaincre l'élite américaine de soutenir le fédéralisme européen,.
Il est président du Mouvement européen international de 1955 à 1961. Pendant cette période, il est également, de 1958 à 1960, le premier président du Parlement européen, lequel lui décerne, à la fin de son mandat, le titre de Père de l'Europe. En 1958, il est lauréat du prix international Charlemagne.
Robert Schuman est bibliophile. En particulier, tout au long de sa vie, il collectionne les autographes et les ouvrages liés à la Lorraine et la Lotharingie au sens large. Sa collection compte plus de 6 000 objets. Elle est dispersée aux enchères en 1965, à l'exception d'un legs de 23 documents à l'Institut catholique de Paris.
Robert Schuman se retire de la politique en 1962 et retrouve sa maison de Scy-Chazelles. Pendant les derniers mois de sa vie, il s'intéresse à l'actualité politique et européenne même s'il prend la décision de ne pas intervenir publiquement.
Robert Schuman meurt à soixante-dix-sept ans le à son domicile de Scy-Chazelles, près de Metz. Ses obsèques sont célébrées le dans la cathédrale de Metz.
En 1966, sa dépouille est transférée dans la petite église fortifiée Saint-Quentin, en face de sa maison devenue la Maison de Robert Schuman, qui appartient au conseil départemental de la Moselle.
Robert Schuman est :
De nombreux hommages sont rendus à Robert Schuman :
Un procès en béatification de Robert Schuman a été ouvert par l'Église catholique : Pierre Raffin, évêque de Metz, a autorisé l'ouverture du procès en 1990. En 2004, le procès diocésain a été clos. En 2021, le pape François reconnait ses « vertus héroïques » qui lui permettent désormais d'être vénérable. Selon le dossier établi par le diocèse de Metz : « le statut de vénérable atteste de l'héroïcité des vertus du "serviteur de Dieu" ».