Maladie de Panama

Dans le domaine de Maladie de Panama, il y a toujours eu un intérêt continu et croissant. Que ce soit pour sa pertinence dans l'histoire, son impact sur la société actuelle ou son influence sur différents aspects de la vie quotidienne, le Maladie de Panama a retenu l'attention des universitaires, des experts et des passionnés. Au fil des années, elle a été débattue et analysée en détail, cherchant à mieux comprendre son importance et son rôle dans le monde. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes et perspectives de Maladie de Panama, en examinant son évolution au fil du temps et son impact aujourd'hui. De plus, nous passerons en revue les recherches les plus récentes sur le sujet, cherchant à faire la lumière sur les nouvelles tendances et avancées qui se produisent dans le domaine de Maladie de Panama.

Maladie de Panama
Image illustrative de l’article Maladie de Panama
Symptôme de décoloration vasculaire du pseudotronc (vue en coupe)

Type Maladie fongique
Noms communs Maladie de Panama,
fusariose du bananier,
flétrissement vasculaire du bananier
Agents Fusarium oxysporum
f. sp. cubense
Hôtes Bananier
Code OEPP FUSACB
Répartition Répartition pan-tropicale, la plupart des régions bananières du monde sont affectées

La maladie de Panama , ou fusariose du bananier, est une maladie fongique qui affecte les bananiers (Musa spp.). Diagnostiquée initialement au Panama, elle s'est répandue par la suite dans de nombreuses régions bananières. Elle est due à un champignon vivant dans le sol, Fusarium oxysporum f. sp. cubense, forme particulière (forma specialis) de l'espèce Fusarium oxysporum. Cette maladie tue plus ou moins rapidement les bananiers des variétés sensibles. Elle a notamment décimé les plantations de la variété de banane Gros Michel dans les années 50, ce qui a amené l'essor de la variété Cavendish.

Évolution de la maladie

Bananier affecté par la maladie (variété 'Gros Michel', Costa-Rica, E. W. Brandes, 1919).

On observe d'abord extérieurement un dessèchement et un jaunissement des plus vieilles feuilles qui cassent ensuite au niveau du pétiole, donnant l’aspect d’une jupe autour du bananier. S'il parvient à fructifier, le bananier touché donnera des fruits de très mauvaise qualité. Souvent, les jeunes plants touchés restent petits et malingres; et de toute façon, finissent très souvent par mourir.

Intérieurement, on observe une décoloration nette et typique des tissus vasculaires ; aussi bien au niveau des racines, du bulbe, du stipe que du pédoncule des fleurs. Ceux-ci passent de jaune à rouge puis brun. Cette maladie se propage surtout via des rejets infectés et replantés.

Ceux-ci, qui semblent sains au départ, développent la maladie quelque temps plus tard. Les plantes atteintes ne fructifient pas, dépérissent et des plantations entières sont parfois totalement perdues. C'est encore plus vrai pour certaines variétés plus sensibles.

Ce champignon peut vivre dans le sol plus de 25-30 ans et infecter les nouveaux bananiers sensibles plantés. De plus, il n’existe aucun remède efficace contre la fusariose du bananier.

Méthodes de lutte

Seules des mesures préventives et radicales permettent de limiter la propagation de la maladie :

  • Détruire systématiquement et immédiatement les plantes malades et leurs rejets qui sont probablement infectés (même s’ils ne présentent pas de symptômes).
  • Ne pas disperser les résidus de bananiers malades (prendre aussi garde à la terre collée aux outils, chaussures, etc).
  • Planter des variétés résistantes.

Histoire de la découverte de la maladie

La fusariose du bananier a été découverte pour la première fois en 1874 en Australie par Joseph Bancroft (en), chirurgien, pharmacologue et parasitologue anglais émigré en Australie. Des épidémies ont ensuite été signalées en Amérique centrale (Costa Rica et Panama en 1890). Cette maladie, dont la cause était alors inconnue, a été nommée « maladie de panama » en raison de sa découverte précoce au Panama et des dégâts importants qu’elle a causés aux bananeraies de ce pays.

Le phytopathologiste américain Erwin Frink Smith a isolé en 1910, sur un échantillon de tissu végétaux en provenance de Cuba, l'agent causal de la maladie qu'il a appelé Fusarium cubense. Cependant, le caractère pathogène de ce champignon pour le bananier n'a été formellement démontré qu'en 1919 par Elmer Walker Brandes, autre phytopathologiste américain, en faisant pousser des bananiers dans un sol infesté par le champignon, mais préalablement stérilisé à la vapeur,.

En 1935, Fusarium cubense a été reconnu comme une variante de Fusarium oxysporum et renommé Fusarium oxysporum f. sp. cubense par H. W. Wollenweber et O. A. Reinking dans leur important travail de systématique sur le genre Fusarium (Die Fusarien, Berlin).

Épidémies

Dans les années 1950, une première variété de la maladie de Panama a notamment décimé les plantations de la variété de banane Gros Michel.

Dans les années 2010, la maladie s’est propagée sous une nouvelle forme, encore plus meurtrière, de l’Asie du Sud-Est aux plantations d’Afrique, au Moyen-Orient et en Australie.

En 2019, la Colombie, le cinquième plus grand exportateur de bananes au monde, a déclaré l’état d’urgence après la découverte du champignon dans une plantation de 175 hectares.

Notes et références

  1. (en) « Brief History of Banana Fusarium Wilt », sur Banana Fusarium wilt in Africa (consulté le ).
  2. a et b (en) Anne Vézina, Alexandra zum Felde & Mathieu Rouard, « Fusarium oxysporum f. sp. cubense », sur ProMusa, the banana knowledge platform of the ProMusa network (consulté le ).
  3. (en) Elmer Walker Brandes, « Banana wilt », sur archive.org, (consulté le ).
  4. Dominique Dewitte, « La maladie de Panama ou « sida de la culture de la banane » atteint l’Amérique du Sud et c’est une catastrophe », Express business,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes