Dans le monde contemporain, René Rémond joue un rôle fondamental dans la société actuelle. Que ce soit sur le plan personnel, social, politique ou économique, René Rémond a acquis une pertinence indéniable dans nos vies. Depuis ses origines jusqu'à nos jours, René Rémond a fait l'objet de débats, d'analyses et de réflexions dans divers domaines, générant opinions et controverses. Dans cet article, nous approfondirons l'impact et l'importance de René Rémond dans le contexte actuel, explorant ses implications et ouvrant le débat sur sa pertinence dans la société contemporaine.
Président Liberté pour l'histoire | |
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Fauteuil 1 de l'Académie française | |
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Président Association des anciens élèves, élèves et amis de l'École normale supérieure (d) | |
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Président Conseil supérieur des archives | |
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Président de l'université Paris-Nanterre | |
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Liard (d) |
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Académie française (- Liberté pour l'histoire Académie pontificale des sciences sociales Association des anciens élèves, élèves et amis de l'École normale supérieure (d) |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Commandeur des Arts et des Lettres () Grand officier de la Légion d'honneur () Grand-croix de l'ordre national du Mérite () Commandeur de l'ordre du Mérite de la république de Pologne Commandeur de l'ordre du Mérite agricole Commandeur des Palmes académiques Commandeur de l'ordre du Mérite de la République italienne Membre non résidant de l'Académie de Nîmes |
Archives conservées par |
René Rémond, né le à Lons-le-Saunier et mort le dans le 14e arrondissement de Paris, est un historien français.
Ses travaux sur l’histoire politique, intellectuelle et religieuse de la France contemporaine, par leur souci d’ouvrir l’histoire politique à la science politique et de dégager les tendances de long terme des courants de pensée et de la vie politique, ont contribué au renouvellement du domaine à partir des années 1970.
Il est le père d'une typologie des « Droites en France », issue de l'ouvrage Les Droites en France, en trois familles héritées des conflits du XIXe siècle : « orléaniste », « bonapartiste » et « légitimiste », qui a fait date.
Il a joué également un rôle important dans la constitution en France du courant historiographique de l’histoire du temps présent.
Il est élu à l'Académie française en 1998.
René Rémond est né le à Lons-le-Saunier. Son grand-père paternel, Émile Rémond, était chef de la gare de Lons-le-Saunier (département du Jura), marié à Marie Amet, fille de Paul Amet, maire de Voray-sur-l'Ognon[réf. nécessaire]. Son père, Paul Rémond, était directeur d'entreprise. Sa mère, née Cécile Godbillion, était originaire de Champagne. Il est le frère de l'ingénieur Claude Rémond, créateur de la norme d'électricité NF C 15-100, qui régit les normes de sécurité en France.
Il est le neveu de Paul Rémond, évêque de Nice de 1930 à 1963. Le , il préside à Nice la cérémonie de remise par Yad Vashem de la médaille de Juste parmi les nations à son oncle.
Marié, il est le père du haut fonctionnaire Bruno Rémond.
Après des études aux lycées Carnot, Condorcet et Louis-le-Grand, il est en juillet 1939 admissible au concours d’entrée à l’École normale supérieure, mais est mobilisé jusqu’en 1941. Il entre finalement à l’École en 1942, participe à la Résistance et est reçu deuxième à l’agrégation d’histoire en 1945 ; il reste rue d’Ulm en tant qu’agrégé préparateur (« caïman »). Parallèlement, il s'engage à la Conférence Olivaint.
Entré à la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) dans les années 1930, il devient son secrétaire général en 1943. En 1946, il est élu secrétaire général du Centre international de documentation et d'information, créé par la JEC pour asseoir une présence internationale. La même année, il cofonde avec Pierre Juneau la JEC Internationale (JECI-IYCS), qui joue le rôle de coordination internationale des mouvements JEC.
Assistant de Pierre Renouvin à la Sorbonne au sortir de la guerre, il obtient en 1952 un doctorat ès lettres avec sa thèse sur « les États-Unis devant l’opinion française (1815-1852) », dirigée par Charles-Hippolyte Pouthas. Durant la rédaction de sa thèse, il a également préparé ce qui devient son ouvrage le plus connu, La Droite en France de 1815 à nos jours, qu’il publie en 1954.
Il est ensuite assistant à l’université de Paris et devient, en 1956, directeur d’études et de recherche à la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et maître de conférences, puis professeur des universités à l'institut d’études politiques de Paris.
En 1964, il est nommé à la nouvelle Faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Paris, à Nanterre, où il occupe la première chaire d’« histoire du XXe siècle » créée en France. En mai 68, il adopte une position prudente face au mouvement. D'abord opposé au Mouvement du 22-Mars et victime, le , d'une interruption agitée de son cours, événement qu'il communique, sans dramatiser ni détailler tous les incidents, au doyen Pierre Grappin, il est en voyage en Italie (prévu de longue date) du 5 au . Dirigeant du Centre catholique des intellectuels français (CCIF), dont il délègue la gestion à Jean-Marie Mayeur, il conseille à ce dernier de s'abstenir de toute déclaration, pro ou contra, concernant le mouvement. À son retour, il est élu par l'assemblée du à la tête du « Comité des huit » du département d'histoire, structure exécutive paritaire joignant professeurs, assistants et étudiants, et bien qu'étant le membre le plus à droite de cette structure, participe à l'élaboration d'une nouvelle organisation universitaire.
Son attitude en mai-, faite de négociations avec les plus réformistes des contestataires et de maintien de ses principes politiques, contribue à sa popularité, tant chez les étudiants et assistants que parmi les professeurs (malgré quelques crispations éparses). En , le doyen Paul Ricœur l'invite à le seconder, Rémond lui succédant en mars 1970 après son départ pour raisons de santé. En , il est élu président de la nouvelle université de Nanterre, poste qu'il conserve jusqu'en 1976. Il est membre du Conseil supérieur de la magistrature de 1971 à 1974, premier vice-président de la Conférence des présidents d’université, de 1974 à 1976 et directeur de la Revue historique, de 1973 à 1998. Par ailleurs, il est nommé en au conseil d'administration de l'ORTF.
Dès cette époque, il intervient fréquemment à la télévision, à la radio et dans la presse pour commenter l’actualité politique, notamment lors des soirées électorales, et siège dans divers conseils d’administration d’organismes publics de radio-télédiffusion.
En 1978, il participe à la création de l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) dont il est le premier président de 1979 à 1990. Il est également, de 1988 à sa mort, président du Conseil supérieur des archives.
En 1981, il succède à François Goguel à la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques, poste qu’il quitte le au profit de Jean-Claude Casanova.
Après une tentative manquée en 1993, à cause notamment du ressentiment de quelques immortels créé par son rapport sur les soutiens catholiques de Paul Touvier, il est élu, le , au premier fauteuil de l’Académie française, où il succède à François Furet, élu et mort l’année précédente avant d’avoir siégé. Il y est reçu le par Hélène Carrère d'Encausse.
Lors de sa réception, il prononce donc le double éloge de François Furet et de son prédécesseur, Michel Debré.
Le prestige de René Rémond conduit plusieurs de ses pairs à faire appel à lui pour présider l'association Liberté pour l'Histoire à l'automne 2005, lors de la période délicate de l'affaire Olivier Grenouilleau.
René Rémond meurt le « des suites d’une maladie » dans le 14e arrondissement de Paris. Le , le conseil d’administration de la FNSP baptise du nom de René Rémond l’immeuble situé au 13, rue de l’Université, ancien siège de l’École nationale d’administration. Ses obsèques ont eu lieu le à l’église Saint-Pierre-de-Montrouge. Y assistaient de nombreuses personnalités telles que François Bayrou, Louis Schweitzer, Valéry Giscard d'Estaing, des membres de l’Académie française dont le secrétaire perpétuel, Hélène Carrère d'Encausse, qui a prononcé un des éloges funèbres. Il repose à Paris au cimetière du Père-Lachaise (89e division). Son épouse Josette meurt le .
Le bâtiment de l'Institut d'études politiques de Paris au 13, rue de l'Université, a été renommé « site René-Rémond ».
Une plaque est apposée dans le hall principal des Archives nationales à Pierrefitte, mentionnant « sa contribution déterminante à la construction de cet édifice ».
René Rémond est l'auteur une trentaine d’ouvrages d'histoire politique, intellectuelle et religieuse de la France aux XIXe et XXe siècles.
Il a publié en 1954 son ouvrage le plus célèbre, La Droite en France de 1815 à nos jours : continuité et diversité d'une tradition politique, devenu un classique des sciences humaines, et renommé les Droites en France pour sa quatrième et dernière édition, en 1982. Il y dresse une typologie de la droite française en trois familles héritées des conflits du XIXe siècle, la droite « orléaniste » ou libérale, la droite « bonapartiste » ou autoritaire, et la droite « légitimiste » ou réactionnaire, et postule leur pertinence jusqu’à nos jours. La démarche illustre le profit que les sciences sociales peuvent tirer d’une fécondation réciproque de l’histoire politique et de la science politique, ainsi que l’importance de la compréhension des grands mouvements et des mentalités rémanentes pour comprendre la politique « événementielle », ce qu’Hélène Carrère d’Encausse résume ainsi lorsqu’elle accueille Rémond à l’Académie un demi-siècle plus tard : « Pour saisir la signification du présent, ne faut-il pas le restituer dans une longue durée où trouvent mieux à s’expliquer les faits et les comportements ? Ne faut-il pas en appeler aux traditions de pensée pour évaluer les mouvements d’opinion les plus récents, leurs progrès, leurs déclins, leurs fluctuations ? ». En 1992, Jean-François Sirinelli, ancien élève de Rémond et de Jean Touchard, dirige une grande Histoire des droites en France en trois volumes qui s’inscrit dans la lignée de l’ouvrage de Rémond, et montre les perspectives d’une étude historique de la droite française ouverte aux concepts de culture politique et de sensibilité. Par la suite, une partie de l'historiographie française affine et remet en cause la typologie de René Rémond, comme le signale Jean Vavasseur-Desperriers. En 2005, René Rémond a d'ailleurs publié un ouvrage prolongeant Les Droites en France et intitulé Les Droites aujourd'hui qui répondait à ces critiques.
À partir des années 1960, René Rémond est l'une des grandes figures du renouveau de l’histoire politique, cible de la critique des Annales, avec à la fois les historiens « nanterrois » et ceux de l’Institut d'études politiques de Paris, où il enseigne également. En 1988, il dirige l'ouvrage collectif Pour une histoire politique, à visée de manifeste par lequel de grands politistes français exposent les transformations de leur domaine, en réaffirmant leur pertinence au sein des sciences sociales en général et de l’histoire en particulier, et soulignent les champs encore à explorer.
Plus largement, ce renouveau profite de l’éclosion nouvelle de la science politique, en particulier à l’IEP de Paris avec les travaux de Jean Touchard, François Goguel, Alfred Grosser, Raoul Girardet, Maurice Duverger — et Rémond lui-même.
René Rémond contribue à ouvrir l’histoire aux événements contemporains en aidant à la constitution en France d’une « histoire du temps présent », notamment avec la création en 1978 de l’Institut d’histoire du temps présent avec François Bédarida et la publication d’ouvrages comme les trois volumes de l’Introduction à l’histoire de notre temps dans la collection de poche « Points Histoire » du Seuil (1974), et celle de Notre siècle (1988).
Au nombre de ses ouvrages importants compte L’Anticléricalisme en France de 1815 à nos jours (1976). Il est également l’auteur d'un manuel très répandu dans les premiers cycles universitaires, La Vie politique en France, publié en deux volumes dans la collection « U » d’Armand Colin (1966-1969).
Également spécialiste des croyances et catholique conciliaire proche de Témoignage chrétien, René Rémond s’inquiétait de « l’appauvrissement du catholicisme en ressources humaines » dont une des conséquences est le repli de l’engagement des catholiques sur les « besoins de l’Église » au détriment du service de la société (Chroniques françaises 1973-2007, Bayard).
« Deux bizutages entre autres avaient marqué ma promotion... On lui (René Rémond) organisa une réception à l'Archevêché qui lui parut étrange : elle se passait au Sphynx ou au One-Two-Two, l'une ou l'autre des maisons de passe qui existaient encore à Paris… »