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Renaud van Ruymbeke, né le à Neuilly-sur-Seine, est un magistrat français.
Juge d'instruction, il a notamment conduit les enquêtes politico-financières dans l'affaire Urba, l'affaire des frégates de Taïwan et l'affaire Clearstream 2.
Renaud van Ruymbeke naît en 1952 à Neuilly-sur-Seine, fils d'André Van Ruymbeke, ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA ; promotion Croix-de-Lorraine), administrateur civil honoraire, ancien directeur général de l'Union laitière normande, ancien président de la Société Formançais. Il est le frère d'Olivier van Ruymbeke, également, ancien élève de l'ENA (promotion Henri-François-d'Aguesseau), ancien maître des requêtes au Conseil d'État, et de l'historien Bertrand Van Ruymbeke. Son grand-père Paul dit Bobby et trois de ses grands oncles, belges, ont été footballeurs à l'Olympique de Marseille.
En février 1975, Renaud Van Ruymbeke commence sa carrière de magistrat. En 1977, après une maîtrise en droit, il sort de l'École nationale de la magistrature et est nommé juge d'instruction à Caen. De 1983 à 1985, substitut du procureur de la République à la section financière de Caen. Il quitte ensuite le parquet pour rester indépendant.
Entre décembre 1985 et décembre 1988, il devient maître de conférences à l'Ecole Nationale de la Magistrature. Puis, en décembre 1988, il est nommé conseiller à la Cour d'appel de Rennes. Fin 1991, il est détaché à la chambre d'instruction à la Cour d'appel de Rennes. C'est pendant cette période, en 1996, qu'il signe l'Appel de Genève contre la corruption. En avril 2000, il rejoint le tribunal de grande instance de Paris comme premier juge d'instruction, au pôle financier. En 2013, il est nommé premier vice-président chargé de l'instruction du tribunal de grande instance de Paris. Il prend sa retraite en 2019.
En 2021, il publie les Mémoires d'un juge trop indépendant aux éditions Tallandier. Il aborde dans cet ouvrage son rôle dans les affaires Boulin, Urba, Elf, Clearstream et Kerviel.
En 2022, il publie un livre intitulé Offshore, dans les coulisses édifiantes des paradis aux éditions Les Liens qui libèrent. Dans ce livre, il revient sur son expérience de la fraude fiscale au cours de sa carrière judiciaire.
En 1992, Renaud Van Ruymbeke conduit une perquisition au siège du Parti socialiste, alors dans la majorité. Il s'agit de la première perquisition en France chez un parti politique au pouvoir. Selon Daniel Mayer, « il s’agit de salir l’ensemble de la démocratie représentative. » et pour Laurent Fabius, « s’il continuait à être plus anti-socialiste qu’anti-corruption, y avoir une affaire Van Ruymbeke ». Enfin, François Mitterrand estime que les « procédures sont assez bizarres ». Choquée par le terme d'« inculpation », la majorité introduit l’expression de « mise en examen » dans la procédure pénale.
Magistrat instructeur de l'affaire des frégates de Taïwan, il reçoit plusieurs courriers anonymes d'un corbeau cherchant à attirer son attention sur plusieurs personnalités politiques et/ou économiques.
Dès , il se laisse entraîner par Jean-Louis Gergorin dans un arrangement non prévu par le code de procédure pénale : un rendez-vous secret non acté avec le vice-président d’EADS, Jean-Louis Gergorin, chez son avocat Thibault de Montbrial.
Le « corbeau » est donc connu depuis toujours du magistrat, qui prétend ensuite avoir voulu protéger la vie de son témoin, lequel s'affirmait en danger de mort.
Après une première lettre de dénonciation reçue le , Renaud van Ruymbeke fait interpeller le vice-président d'EADS Philippe Delmas à Toulouse, en pleine inauguration par Jean-Pierre Raffarin d'une nouvelle chaine de montage de l'Airbus A380. Il sera rapidement innocenté.
En , Renaud van Ruymbeke reçoit ensuite un cédérom contenant 16 121 comptes Clearstream et une deuxième lettre intitulée « Le bal des crapules ». Cette lettre contient une liste de 895 comptes prétendument clos par Clearstream. Apparaissent six comptes de la Banca Populare di Sondrio, en Italie dont Stéphane Bocsa et Paul de Nagy seraient titulaires. Il s'agit d'une allusion à Nicolas Sarkozy, dont le nom complet est Sarkozy de Nagy Bocsa, et dont les deuxième et troisième prénoms sont Stéphane et Paul[réf. nécessaire].
Des noms de personnalités politiques comme « J.-P. Chevènement », « A. Madelin », « D. Strauss-Kahn » sont associés[réf. nécessaire]. Des commissions rogatoires internationales sont adressées à l'étranger, en particulier à Sondrio, en Italie, via le parquet financier de Milan. La réponse italienne n'arrive qu'en : tout est négatif.
Renaud van Ruymbeke met un certain temps à admettre qu'il a fait l'objet d'une manipulation. Les noms de personnalités ont été rajoutés aux listings de Clearstream. L'enquête préliminaire ouverte sur les autres comptes est classée sans suite en . Une procédure est lancée pour dénonciation calomnieuse. Début , il est établi que Jean-Louis Gergorin a fait contacter le juge Renaud van Ruymbeke par son avocat Thibault de Montbrial.
Le , le ministre de la Justice Pascal Clément demande à Renaud Chazal de Mauriac de recueillir les explications du juge van Ruymbeke sur l'affaire Clearstream 2 et le , il ajourne la promotion du juge au poste de président de chambre à la cour d'appel de Paris. Finalement c’est à cause de cette procédure qu’il peut rester aussi longtemps au pôle financier.
Dans son rapport rendu public fin , l'Inspection générale des services judiciaires (IGSJ) se montre rude envers van Ruymbeke. L'IGSJ retient trois griefs susceptibles de constituer « un manquement aux devoirs de son état de magistrat et de son devoir de loyauté » :
Début , le garde des Sceaux Pascal Clément renvoie le magistrat devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) par un courrier exposant que le magistrat avait « manqué aux obligations de prudence et de rigueur », de « loyauté » et de « discrétion professionnelle »,. Après six ans de procédure et une dernière audience du magistrat par le CSM, la garde des Sceaux Christiane Taubira annonce le qu'elle ne réclamera aucune sanction contre le juge,. Finalement, le CSM blanchit intégralement Renaud Van Ruymbeke, confirmant l'abandon de toutes poursuites,.
Le , répondant à une question sur les déclarations de Nicolas Sarkozy et de François Fillon appelant à « éliminer les zones d’ombre » de la finance mondiale que sont les paradis fiscaux, le juge Renaud van Ruymbeke dénonce sur France Inter ce qu'il considère comme une « hypocrisie des politiques » :
« Il est un peu dommage que nos dirigeants n’aient pas lu l’appel de Genève, il y a douze ans, en 1996, lorsque nous avons dénoncé tout cela. Nous avons mis tout cela sur la place publique. Les citoyens et la presse ont été prévenus. Nous avons dénoncé ces « trous noirs ».
On nage en pleine hypocrisie. Depuis 1996, il n’y a eu aucune volonté politique d’éradiquer sérieusement les paradis fiscaux. Alors, je suis un peu surpris. En fait, pas vraiment… C’est un petit peu comme si, après une catastrophe on se désole que les signaux d’alerte n’aient pas fonctionné. Mais cela fait des années qu’on parle de ces signaux ! Il faut attendre une catastrophe pour avoir de grandes déclarations. Les paroles, c’est bien, les actes c’est encore mieux. Nous n’avons vu aucun acte positif concernant l’éradication des paradis fiscaux. S’il doit y en avoir demain, tant mieux. Mais, permettez-nous d’exprimer un certain scepticisme… En fait, on nage en pleine hypocrisie depuis des années.
Nous avons dénoncé la honte que constituent ces paradis fiscaux : ils permettent à ceux qui ont le plus de moyens de camoufler leur argent, de se soustraire à l’effort collectif. C’est quelque chose de totalement injuste. Ces petits pays qui s’enrichissent sur le secret bancaire et sur cette hypocrisie politico-économique protègent ceux qui fraudent l’impôt bien sûr, mais aussi des trafiquants de drogue, de la corruption, ou des dictateurs africains qui ont des comptes bien garnis. Tout cela sans que personne ne s’en émeuve. »