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Eugène Dodeigne

Dans cet article, nous explorerons en profondeur le sujet de Eugène Dodeigne, un sujet qui a suscité l'intérêt et la curiosité de personnes de différents domaines. De son impact sur la société aux implications qu'il a sur notre vie quotidienne, Eugène Dodeigne est un sujet qui mérite d'être analysé en détail. Dans cette optique, nous approfondirons ses origines, son évolution dans le temps et les différentes perspectives qui existent autour de lui. Que vous soyez un expert dans le domaine ou simplement quelqu'un intéressé à en savoir plus, cet article a pour but de proposer un aperçu complet et enrichissant de Eugène Dodeigne.

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Eugène Dodeigne
En .
Naissance
Décès
Nom de naissance
Eugène Adolphe DodeigneVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Dodeigne, EugeneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Mouvement
Distinction
Œuvres principales

Eugène Dodeigne, né le à Rouvreux (Sprimont, province de Liège) et mort le à Linselles, est un sculpteur français ayant vécu et travaillé à Bondues (Nord-Pas-de-Calais).

Biographie

Dès 1936, Eugène Dodeigne apprend son métier avec son père, tailleur de pierre, qui l'engage à prendre des cours de dessin et de modelage à Tourcoing, puis à l'École des Beaux-Arts de Paris où il obtient la note exceptionnelle de 19/20 en dessin au concours d'entrée, avant de connaître une véritable révélation dans l'atelier de Marcel Gimond.

En 1950, il construit sa propre maison et son atelier dans la ville de Bondues, au lieu-dit « Le Pot de Fer » (Nord, France). Cette expérience lui fera découvrir de nouveaux outils comme la perforatrice et la disqueuse. Il les inclura dès lors à sa nouvelle pratique de la « pierre éclatée ».

De 1957 à 1960, Eugène Dodeigne enseigne aux Écoles supérieures des arts Saint-Luc de Tournai. Il aura comme élèves Pierre Carlier, Marc Ronet et Yvan Theys. Il y est professeur de dessin.

C'est sous l'influence des formes abstraites, lisses et denses de Constantin Brâncuși qu'il comprend qu'une pierre, ne serait-ce qu'un simple galet, peut receler une énergie et une tension insoupçonnées selon le rapport que sa surface entretient avec son volume. Il emprunte alors, en 1960, la voie de la pierre éclatée qui le mène à une figuration abrupte, fortement expressive, persistante jusqu'à ses sculptures les plus récentes. Il s'inspire aussi du dépouillement d'Alberto Giacometti et de Germaine Richier. Certaines des sculptures de Dodeigne font penser à du « non-finito », puisque l'artiste laisse paraître dans ses œuvres l'aspect brut du matériau qu'il utilise. Lorsqu'on lui demande d'évoquer ses œuvres anciennes et ses influences, il reste évasif : aux yeux de Dodeigne, rien ne compte davantage que la motivation toujours fraîche et l'expression toujours renouvelée de ses sculptures et de ses dessins les plus récents.

Eugène Dodeigne extrait d'immenses figures humaines de la pierre et du bois, mais aussi des silhouettes plus coulantes, ondulantes, sensuelles et d'autres sculptures plus brutes, plus rugueuses moins marquées et moins abruptes. Il partage son regard sur la condition humaine. Le spectateur doit également faire l'effort de deviner l'homme sous sa gangue de pierre, un regard actif est attendu.

Des expositions à la galerie Claude Bernard, à la galerie Pierre Loeb, à la galerie Jeanne Bucher, puis à Berlin, Hanovre, Rotterdam, Bruxelles et Pittsburgh lui assurent dans les années 1960 une reconnaissance internationale qui ne perturbe jamais son exploration de la pierre taillée : en 1968, il se consacre à une série de sculptures, alliant de façon inédite les surfaces lisses et les volumes irréguliers de la pierre éclatée. Dans les années 1970, le groupe des Dix (Fondation Prouvost, Marcq-en-Barœul) consacre son évolution vers la "monumentalisation" qui coïncide avec le développement simultané de la sculpture en plein air dans les villes et dans les parcs. Les pierres de Dodeigne peuplent dès lors beaucoup de villes et de musées du Nord : Roubaix (La Piscine), Lille, Dunkerque, Villeneuve-d'Ascq, Anvers, Liège, Hanovre, Utrecht, Otterlo (musée Kröller-Müller) puis Bobigny, Argentan et Paris, jusqu'à Grenoble en 1998 et Vitry-sur-Seine, plus récemment.

Une participation à la Biennale de Paris en 1985, une exposition au musée Rodin à Paris en 1988, sa participation aux Champs de la Sculpture en 1995, à Made in France au musée national d'Art moderne en 1996, puis sa présence dans le tout nouveau parc de sculpture du jardin des Tuileries en 1999, une exposition à la Fondation de Coubertin (Saint-Rémy-lès-Chevreuse) en 2002, confirment l'importance grandissante qu'occupe Dodeigne dans l'histoire de la sculpture de la seconde partie du XXe siècle. Il a aussi exposé un peu partout dans le monde et son œuvre figure dans de nombreuses collections publiques, notamment en Europe du Nord (Allemagne, Autriche, Belgique, Norvège, Pays-Bas), en France, aux États-Unis et en Suisse. Il a été élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1999 au fauteuil d'Étienne-Martin. Son épouse Michelle meurt en 2018.

Il réalise plusieurs photos, notamment en noir et blanc, de ses œuvres assemblées dans son jardin où elles dialoguent avec la nature et le paysage environnant. Au lieu de commenter telle ou telle sculpture, Eugène Dodeigne préfère laisser parler ses œuvres elles-mêmes, il se pose en guide de notre regard.

D'après Paul-Louis-Rinuy, trois caractéristiques de ces photographies sont frappantes :

  • Tout d'abord, l'importance du lieu dans lequel sont insérées les œuvres
  • Puis, l'importance du temps, à la fois dans la dimension météorologique et le moment opportun pour prendre la photographie.
  • Enfin, la photographie, qui est un jeu de lumière et d'ombre avec lequel Dodeigne compose.

En 1981, ses photographies sont publiées dans un livre intitulé Chant de Pierre.

Distinctions

Citations

Annonciation, Lycée Marguerite de Flandre, Gondecourt, 1968.

"La sculpture est un combat, une lutte contre la matière. Il faut jouer des poings." Eugène DODEIGNE. 1988.

Hommages

"A regarder les photographies de Dodeigne on apprend à considérer ses sculptures comme des formes vivantes, liées au monde dans lequel elles s'insèrent, et qui sont, plus que des masses de pierre, une recherche d'expression, l'ambition d'une présence créant sa propre lumière." Paul-Louis-Rinuy

"Le Nord vient de perdre un de ses derniers géants. En voyant ces silhouettes à la fois massives et élégantes dressées Place de la république à Lille, face à la Citadelle, au Palais des Beaux arts, on ne peut que penser au regard bleu d'homme du Nord, à la poignée de main si solide et si chaleureuse, à la pudeur et à la discrétion de ce grand sculpteur que fut Eugène Dodeigne, qui sut transmettre son humanité à la pierre." Martine Aubry, maire de Lille.


Œuvres dans les lieux et collections publiques

Lycée Marguerite de Flandre, Gondecourt. Détail de la statue "L'annonciation" d'Eugène Dodeigne- 1968- Pierre de Massangis. Traces d'outils visibles.

Galerie

Expositions

Du au , le musée municipal de la tour abbatiale de Saint-Amand-les-Eaux présente une exposition consacrée à l’œuvre peint du sculpteur Eugène Dodeigne, la première jamais organisée par une institution muséale sur cette facette de l'artiste. À travers une quarantaine d’œuvres provenant du musée La Piscine de Roubaix, du MUba de Tourcoing et du LAM de Villeneuve d’Ascq, mais aussi de collections privées, le musée met en lumière cette part méconnue du travail de l’artiste.

Du au , le musée La Piscine à Roubaix propose une rétrospective de l’œuvre de l’artiste. Aux côtés des pierres de Soignies sont présentés plâtres, bois, bronzes, terres cuites, dessins, peintures, des éléments de mobiliers et une sélection de photographies prises par l’artiste issues des archives de la famille, le tout embrassant au travers de 200 œuvres quelques soixante ans de création[5],[6].

Notes et références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Site de la ville de Saint-Malo : Le Patrimoine contemporain.
  2. Eugène Dodeigne, Groupe 1981, fiche dans DONum Dépôt d'Objets Numérisés, ULiège, Belgique]
  3. « Arras - l'église Saint-Nicolas-en-Cité », sur arras.catholique.fr (consulté le ).
  4. « Arras, église Saint-Nicolas en Cité », sur patrimoine-histoire.fr (consulté le ).
  5. Emmanuel Pall, « "L’un des plus grands sculpteurs de la fin du XXe siècle", rétrospective Eugène Dodeigne à la Piscine de Roubaix », sur Franceinfo, (consulté le )
  6. Guy Boyer, « Incroyable Dodeigne à la Piscine de Roubaix », sur Connaissance des arts, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Germain Hirselj (sous la direction de), Eugène Dodeigne (1923-2015), une rétrospective, Roubaix, La Piscine, musée d'Art et d'Industrie André Diligent, Éditions Invenit, 2020.
  • Germain Hirselj, Eugène Dodeigne, Œuvre peint (1948-2000), , Saint-Amand-les-Eaux, Musée de la Tour Abbatiale, 2013.

Articles connexes

Liens externes