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Naissance | |
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Nom de naissance |
Jeanne Szmirgeld |
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Prix Gay-Lussac Humboldt () Sigourney Award (d) () |
Janine Chasseguet-Smirgel est une psychanalyste française, née Jeanne Szmirgeld le à Paris 17e et morte le à Paris 15e. Elle a été membre de la Société psychanalytique de Paris. Elle est notamment connue pour ses travaux sur l'idéal du moi et ses idées sur la sexualité féminine.
Janine Chasseguet-Smirgel est née de parents originaires d'Europe centrale. La guerre a vu une grande partie de sa famille décimée, par déportation, misère et persécution antisémite.
Elle a fait des études en sciences politiques, puis après un cursus en psychologie a obtenu un DESS et un doctorat de psychologie.
Son soutien au Parti communiste s'interrompt en 1956, lors des événements de l'insurrection de Budapest et de sa répression. Cet engagement est souvent méconnu, notamment en raison d'un livre controversé qu'elle a écrit avec son mari Bela Grunberger, L'univers contestationnaire qui est une analyse du gauchisme de 1968.
Elle analyse et critique, parmi les premières, les positions « sur la primauté de l'organe viril » dans les théories de Sigmund Freud sur la sexualité tout en s'écartant des positions de Karen Horney. Son livre Le corps comme miroir du monde est un exemple des positions qu'elle défendait notamment contre les idées de Wilhelm Reich, contre lequel elle avait déjà écrit avec son mari. Elle se montre critique à l'égard des idées de Lacan. Dans la même veine, elle s'en prend à la vision actuelle sur la sexualité et l'indifférenciation des sexes qu'elle ramène à « la haine du féminin maternel ».
Elle a occupé des responsabilités dans des organismes psychanalytiques dépendants de l'Association psychanalytique internationale et à la Société psychanalytique de Paris. Elle a présenté le rapport soumis à discussion au XXXIIIe Congrès des psychanalystes de langues romanes sur l'Idéal du Moi de 1973 dont les actes furent publiés dans la Revue française de psychanalyse : Essai sur l'Idéal du Moi. Contribution à l'étude psychanalytique de « la maladie d'idéalité ».
Janine Chasseguet-Smirgel a aussi étudié les rapports entre la perversion et la création.
Elle est intervenue en Grande-Bretagne et aux États-Unis, notamment autour de ses idées sur la sexualité féminine.
Elle est souvent décrite comme une personne « engagée » et « passionnée » par la psychanalyse qu'elle a pratiquée de manière régulière et suivie.