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Drapeau hypothétique du Kanem, également appelé Organa, d’après le portulan d'Angelino Dulcert de 1339. |
Blason du Royaume du Kanem-Bornou. |
| Capitale | Njimi puis Dikoa |
|---|---|
| Langue(s) | Kanouri, kanembou, Dazaga |
| Religion | Islam |
| Gentilé | kanembou |
|---|
| VIIIe siècle | Fondation du royaume du Kanem Magui |
|---|---|
| XIIIe siècle | Apogée territorial du Kanem |
| 1395 | Fondation du royaume de Bornou |
| XVIe siècle | Conquête du Kanem par le Bornou ; naissance du Kanem-Bornou |
| Bataille de Kousséri : le royaume est intégré à l'empire colonial français |
Entités suivantes :
Le royaume du Kanem-Bornou ou Empire de Kanem-Bornou est un État fondé vers le VIIIe siècle autour du Lac Tchad. À son extension maximale au XVIe siècle, il s'étend sur ce qui est aujourd'hui la majorité du Tchad, la bordure orientale du Niger, le Nord-Est du Nigeria, le nord du Cameroun et une partie du sud de la Libye. Sa population variée se compose de Zaghawas, Saos et Toubous et forme plus tard un groupe plus homogène Kanembou et Kanouri. Il est dirigé successivement par les dynasties Duguwa puis Sefuwa.
L'essor du Kanem-Bornou est lié à la prospérité de la route transsaharienne reliant le Tchad au Nord de la Libye et s'intégrant dans la traite orientale. Au Xe siècle, il connaît une islamisation précoce qui renforce les activités commerciales et marque une période importante de l'Empire. Il atteint l'apogée de cette période sous le règne de Dounama Dibalami.
Vers 1380, le conflit qui les oppose aux Boulalas provoque la perte de la capitale, Njimi, et le déplacement de la dynastie royale vers l'ouest, au sein du royaume Bornou qui est initialement un État tributaire. Après la fondation de Ngazargamu, la nouvelle capitale, l'Empire est progressivement restauré par une série de conquêtes. Le règne d'Idrīs Alaoma au XVIe siècle correspond à une nouvelle période où l'influence du Kanem-Bornou est très étendue, réunissant les territoires du Kanem et du Bornou sous la même autorité.
Dès le XVIIe siècle, les conflits internes affaiblissent l'Empire qui perd également le contrôle des voies commerciales. Le déclin est renforcé après 1781 lors d'une défaite contre le Royaume Mandara. En 1808, la capitale est envahie par l'Empire de Sokoto et plonge la dynastie gouvernante dans une série d'intrigues qui prend fin à la mort du dernier prétendant Sefuwa en 1846. Les territoires sont par la suite divisés entre la France et le Royaume-Uni dans le cadre du partage de l'Afrique, jusqu'à la chute définitive du Kanem-Bornou à la bataille de Kousséri.
Konoum signifie, en kanembou, « le sud ». Le mot est formé du préfixe « k », qui annonce un substantif, et de l'étymon onoum, qui signifie « sud »[1]. Les kanembou sont les « gens du pays du Sud », par opposition aux Dazaga, c'est-à-dire les « gens de la montagne », sous-entendu le Tibesti.

Le royaume du Kanem, qui deviendra le royaume du Kanem-Bornou au XVIe siècle, établi depuis le VIIIe siècle au nord de l'actuel Tchad, est nommé pour la première fois dans les sources par Al-Yaqubi vers 872. Il y mentionne un roi qui coordonne l'exportation d'esclaves au sein du réseau commercial transsaharien[2],[3]. Cependant, son origine et sa fondation restent sujets à débat[4],[5]. Sa formation se situe dans la région du Kanem, entre le lac Tchad et le fleuve Bahr el Ghazal[4] et est généralement datée vers 700[6],[7],[8].
L'histoire politique du Kanem-Bornu est en grande partie reconstituée à travers le girgam, la chronique royale de l'empire, qui est retranscrit au milieu du XIXe siècle[8]. Il n'est pas considéré comme fiable car sa préservation orale en a altéré les faits, incorporant des figures bibliques et des contraditions entre les versions[9],[10].
L'empire est probablement établi par le peuple Zaghawa, des pasteurs du plateau d'Ennedi[11],[12], mais s'est développé pour englober plusieurs autres groupes ethniques, tels que le peuple Toubou dans le nord[11]. L'hypothèse d'une gouvernance nomade par les Zaghawa sur des populations Sao organisées en confédération tribale est la plus probable[13]. Ces différents groupes donnent naissance au peuple Kanembu, qui parle la langue nilo-saharienne Kanembu[4]. Le premier empire du Kanem est dirigé par la dynastie Duguwa, un groupe aristocratique qui choisissait un mai (roi) parmi eux[4]. Les Duguwa sont probablement des Kanembu[8]. Cependant, cette période est méconnue, mais un commerce transsaharien y existe et mène aux régions libyennes durant le XIe siècle[14]. La première capitale de l'empire s'établit à Njimi dont le site n'est jamais localisé, suggérant une capitale nomade[6],[15],[16]
Le XIe siècle marque une rupture dans l'organisation sociale et les interactions entre les différentes populations[13]. Au XIe siècle, Al-Bakri indique que les habitants sont des païens noirs, bien que l'islamisation pénètre pacifiquement[2]. Ses dirigeants ont été parmi les premiers en Afrique sub-saharienne à embrasser l'islam[17]. Selon les indications du Diwan, le premier roi musulman du Kanem appartient encore à la dynastie Zaghawa et règne probablement entre 1067 et 1075[13].
Le royaume semble subir une importante transition après 1075 sous l'influence d'une nouvelle dynastie régnante musulmane qui supplante la précédente[18], la dynastie Sefuwa que des auteurs du XIXe siècle attribuent à une tribu berbère, cependant les informations et les sources sont trop lacunaires pour pouvoir l'affirmer[13]. Les données manquent sur le contexte de cette transition, cependant les textes d'Al Idrissi font état, en 1154, de deux royaumes séparés de Kanem et Zaghawa. De plus, l'évaluation de ses textes sur le Soudan commet quelques confusions ainsi que des informations forgées de toutes pièces, et reste à observer avec prudence[13].
Le Kanem est devenu un véritable empire grâce à son expansion vers les oasis de Kaouar au XIe siècle[4]. Grâce au contrôle des routes commerciales vers le nord, l'empire du Kanem exporte de l'ivoire, des esclaves et des produits animaux. Des produits étrangers, notamment des armes, des livres, des perles et des tissus, étaient importés dans l'empire[19].
La Tabula Rogeriana réalisée par Al Idrissi à partir de 1154 présente la région ponctuée de localités dans un paysage fertile. En 1229, Yaqout al-Rumi décrit les principes institutionnels du royaume dans lequel la royauté est sacrée : « Leur religion est le culte de leurs rois, car ils croient qu'ils apportent la vie et la mort, la maladie et la santé »[20]. En 1269, Ibn Saïd indique que la majorité de la population a embrassé l'islam[20].
Le royaume de Kanem atteint son apogée avec Dounama Dibalami (1220-1259), qui l'étendit vers le Fezzan et le Nil et noua des relations avec les royaumes berbères, en particulier avec les Almohades[21]. Durant cette période, le royaume de Kanem attaque les autres États voisins afin de se fournir en esclaves et renforcer son pouvoir économique au sein du réseau commercial. L'axe commercial qui relie la région du bassin du Tchad à la Libye persistera jusqu'au XIXe siècle tandis que le reste du commerce transsaharien s'essoufflera à l'arrivée des Européens sur les côtes d'Afrique de l'Ouest[20]. Après la mort de Dounama, le royaume traverse des conditions d'instabilité qui provoquent le déplacement de la capitale en plusieurs occasions[18].

Dès le XIIIe siècle, des tensions internes secouent l'empire et les mai entrent en conflit avec les Boulalas[15],[22]. La confrontation entre l'islamisation et les cultes traditionnels pourrait être l'un des moteurs du conflit[22]. Cependant, le royaume souffre également d'une diminution des ressources naturelles et des surfaces agricoles, faisant reposer l'essentiel de l'économie sur l'autorité du mai [21]. Les conflits internes et les guerres de succession enflent jusqu'à leur paroxysme au XIVe siècle, vers 1380, lorsque les Boulalas évincent la dynastie Sayfawa de la capitale[11],[23].
La dynastie Sayfawa se déplace de l'autre côté du lac Tchad, à l'ouest, et s'installe au sein du royaume de Bornou, territoire tributaire du Kanem-Bornou[24],[25]. Les mariages mixtes entre le peuple Kanembu et les Sao locaux ont peut-être donné naissance au peuple Kanuri d'aujourd'hui[11]. L'empire continue d'être en proie à l'instabilité politique. Entre 1390 et 1470 environ, pas moins de 15 mai se succèdent rapidement[26]. L'empire manque de capitale permanente pendant environ un siècle, la cour des Maï se déplaçant constamment d'un site à l'autre. Il subsiste très peu d'informations sur les déplacements et les localisations des Maï durant cette période[26]. Avant la fondation de la capitale permanente de Ngazargamu en 1472[18], les Maï avaient apparemment résidé à un site appelé Garu Kime pendant sept ans et sept mois. Ce site pourrait correspondre à l'actuel Monguno[26].
En 1472, le roi de Bornou fonde Ngazargamu qui devient la capitale du royaume durablement et devient le terminus des routes commerciales transsahariennes allant à Tripoli via Mourzouq. La ville est renforcée par un rempart[18]. Le Bornou reconquit le Kanem et devint le Kanem-Bornou au XVIe siècle. L'empire atteint son apogée sous le règne d'Idriss III Alaoma (1571-1603)[27] avec un territoire englobant des zones des actuels Tchad, Niger, Cameroun et Nigéria, y compris le royaume de Kwararafa dans ce qui est aujourd'hui la région du Middle Belt (en) au Nigéria. Un imam de la cour de ce sultan, Aḥmad ibn Furṭū, a raconté le début de son règne. Son récit constitue une source de première main sur ce royaume à son apogée[28].
L'ennemi le plus redoutable de cette période es l'empire Songhaï à l'ouest, qui rivalise d'influence sur le pays haoussa et attaque parfois le territoire du Kanem-Bornu[29]. Cette menace pousse Idriss III à former une alliance avec l'Empire ottoman dans les années 1570[29],[30]. Le Kanem-Bornu était en contact avec les Ottomans depuis la conquête ottomane de Tripoli (1551), et des mercenaires ottomans avaient été enrôlés dans divers conflits locaux. Avant le règne d'Alooma, les armes à feu et la supériorité tactique ottomanes avaient contribué aux conquêtes dans le sud et l'ouest du Bornou[30]. Grâce à la diplomatie avec le sultan ottoman Murad III, Alooma a obtenu des mousquets turcs, ainsi qu'une formation militaire par des instructeurs turcs pour l'armée de Bornou[29].
À la fin du XVIe siècle, la sphère d'influence de l'Empire Kanem-Bornu s'étend du pays haoussa au fleuve Bahr el Ghazal, et du sud du lac Tchad au Fezzan[29]. L'effondrement de l'Empire songhaï en 1591 et le déclin de villes comme Tombouctou et Djenné firent de l'Empire Kanem-Bornu le nouveau centre de l'apprentissage islamique en Afrique centrale[31]. En 1582, le roi de Borno signe un traité reconnaissant le califat d'Ahmed al-Mansour et se soumet à un serment de fidélité[32].

Au début du XVIIe siècle, le royaume est en conflit avec les Touaregs pour le contrôle des routes commerciales transsahariennes[29]. Le contrôle direct sur ces routes est perdu et pousse le royaume à adopter une politique militaire plus défensive[29]. Il annexe plusieurs États frontaliers, et renforce ses capacités militaires, cependant il abandonne progressivement l'utilisation de l'arme à feu[29],[30]. Bien que le commerce soit toujours prospère, il entame son déclin depuis le XVe siècle et finit par ne plus permettre au royaume de maintenir sa cohésion interne[33].
Au début du XVIIIe siècle, le royaume se trouve confronté à plusieurs conflits avec des royaumes voisins comme le royaume de Mandara, jusqu'à ce que ce dernier mène une invasion et défasse les troupes du Kanem-Bornou en 1781[29].

En 1808, le djihad peul mené par Ousman dan Fodio fait émerger le Califat de Sokoto[18]. En raison de conflits internes, de pertes contre Mandara et peut-être d'une récente épidémie, le Kanem-Bornu était particulièrement vulnérable aux attaques à l'époque[11]. Le djihad atteint le Kanem-Bornou 1807, dénoncés comme de mauvais pratiquants et justifiant une intervention militaire[11]. La capitale de Ngazargamu est capturée et pillée[18].
Muhammad al-Amin al-Kanemi (en) parvient à fédérer et mobiliser les troupes du Bornou afin de lutter contre ce nouveau pouvoir. Il fait déplacer la capitale à Kukawa[34],[17]. Des conflits internes pour la succession et la reconquête du royaume larvent la cour de nombreuses intrigues[35]. En 1846, les derniers souverains de la dynastie des Sefuwa sont tués[35]. Le titre de mai prend fin et est remplacé par celui de shehu[10].

Le Kanem-Bornu des shehu est considérablement plus faible. Une grande partie de son ancien territoire occidental reste sous le califat de Sokoto et l'État est coupé du commerce transsaharien avec le nord[36]. La base économique de l'État aest encore affaiblie par la pression européenne visant à mettre fin à la traite négrière[37]. Dans les années 1850, l'armée que l'empire pouvait mobiliser comptait environ 10 000 cavaliers et un nombre plus important de fantassins. Ces effectifs constituent un net déclin par rapport à l'armée déployée par al-Kanemi quelques décennies auparavant, qui comptait 30 000 cavaliers et 9 000 lanciers[36].
Le Bornou suscite l'intérêt de diverses puissances européennes pendant le partage de l'Afrique. Dans les années 1890, la France et le Royaume-Uni désignent les « sphères d'influence » en Afrique et tentent de faire signer des traités avec les shehus pour justifier leurs revendications sur l'ensemble du territoire[38]. En 1890, la Royal Niger Company tente de signer un traité avec le shehu Ashimi, mais ses représentants sont démis de leurs fonctions après avoir passé deux mois à Kukawa. Le shehu a alors hissé le drapeau de l'Empire ottoman comme symbole de sa non-reconnaissance de l'autorité britannique[39]. Parfait-Louis Monteil a finalement réussi à établir des relations diplomatiques avec Bornu au nom de la France en 1892. Au moment où les Français ont tenté de tirer parti de cette relation, Bornu avait été capturé par l'envahisseur soudanais Rabih az-Zubayr[39].
À la fin du XIXe siècle, la région est ravagée par le négrier Rabah du vieux sultanat de Sennar qui s'impose en 1893 à Hachim ibn Omar (1885-1893) comme sultan du royaume. La capitale, Kukawa, est détruite[17]. Rabah meurt en 1900 à la bataille de Kousséri, puis son fils Fadlallah est tué par les armées françaises à Gujba en 1901. Son territoire est divisé entre la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne[40].
Le colonialisme français et britannique met fin au Kanem-Bornu en 1902[33]. Certains peuples de l'ancien empire, en particulier le peuple toubou, ont continué à résister à la colonisation, soutenus par l'Empire ottoman et l'ordre Senoussi[41]. La résistance s'était en grande partie estompée en 1920, et les colonies françaises et britanniques se sont solidement établies[41]. La division de la dynastie al-Kanemi sous la domination française et britannique a survécu jusqu'à nos jours dans les émirats de Borno et de Dikwa, deux États traditionnels de l'État de Borno, au Nigéria[42].
Dans le cadre du système de l'Indirect Rule, le pouvoir du shehu (cheikh en kanouri) du Borno s'est retrouvé légitimé voire renforcé, à l'instar de celui de nombreux chefs, rois ou émirs, fossilisant ainsi en quelque sorte les structures monarchiques du XIXe siècle[17]. Tout comme l'émir de Kano ou le sultan de Sokoto, le shehu du Borno a su établir un modus vivendi avec le colonisateur[17]. Un palais est construit par les Britanniques pour lui à la fin des années 1900 dans la nouvelle capitale du Borno, à Yerwa, non loin de Maiduguri[17].
Dans la première période de la dynastie Sefuwa jusqu'à la première partir du XIIIe siècle, les membres de la familles royales tiennent une place centrale dans l'organisation politique. Cette situation évolue par la suite et l'organisation politique se répartit entre différents chefs locaux et provinciaux. Les titres de deyerima (gouverneur du Nord) et kayghamma (gouverneur du Sud) sont mis en place. La reine mère joue également un rôle influent dans le Bornu. À la fin du XVe siècle, le Kanem-Bornou administre douze royaumes tributaires[43].
Le royaume de Kanem-Bornou est un foyer économique majeur du réseau transsaharien, cependant l'archéologie ne permet pas d'apprendre en détail les pratiques car les principaux objets échangés sont périssables. Des marchandises transitaient tels que des bols, bouteilles et calebasse en bois, mais également tout le matériel de harnachement et le commerce de chevaux de races nord-africaine ainsi que de dromadaires. Cependant, la principale ressource économique est l'esclave[44].
Des témoignages d'expéditions au XIXe siècle ainsi que les sources médiévales arabes mettent en lumière l'importance du royaume dans la traite orientale. Une pratique observée au XIXe siècle consistait à razzier les paysages voisins et forestiers du bassin du Tchad afin d'en asservir les populations. Cette pratique, observée par Gustav Nachtigal en 1872, altère fortement le mode de vie de ces sociétés qui s'abritent en hauteur dans des villages arboricoles. Elle est représentative de pratiques de razzias déjà évoquées dans les sources du XIIe siècle[45]. Le travail servile persiste bien après l'abolition de la traite par le colonisateur britannique et ce jusque dans les années 1920[46].
Selon la tradition le royaume de Bornou est fondé par un certain Saïf originaire du Yémen. Toutefois la période historique commence avec le roi Oumé ibn Selma vers 1085. Sa dynastie perdure jusqu'en 1846 quand Ali V ibn Ibrahim est détrôné par un chef Kanémin qui se proclame roi sous le nom de Omar IV ibn Mohammed el-Kanémi (1835-1880)[47],[48]. Cette dynastie est nommée Sayfuwa[18].
à Kukawa :
à Dikoa :
Bornou réunifié :