Dans cet article, nous explorerons le monde fascinant de Charles-Gilbert Romme. Depuis ses origines jusqu'à son impact sur la société actuelle, Charles-Gilbert Romme a joué un rôle fondamental dans l'histoire de l'humanité. Au fil des années, elle a suscité des débats, inspiré des avancées technologiques et fait l’objet d’innombrables études et recherches. A travers cet article, nous découvrirons les différents aspects qui font de Charles-Gilbert Romme un sujet si pertinent et digne d'être exploré en profondeur.
La monarchie française prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais alliés aux insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. En septembre 1792, Romme est réélu député du Puy-de-Dôme, le quatrième sur douze, à la Convention nationale.
Il siège sur les bancs de la Montagne. Dès le mois d'octobre, il est réélu membre du Comité d'instruction publique. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l’exécution. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat. Il ne participe pas au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze en mai.
De retour à Paris, Romme présente le 20 septembre au nom du Comité d'instruction publique un rapport sur le calendrier républicain, adopté le 5 octobre et appliqué le lendemain, le 15 vendémiaire an II (6 octobre 1793), selon la nomenclature proposée par Fabre d’Églantine. En frimaire (novembre), Romme est élu président de la Convention, ses secrétaires étant Roger Ducos, Jacques Reverchon et Joseph-Étienne Richard.
En pluviôse an II (février 1794), Romme est renvoyé en mission, cette fois dans le département de la Dordogne et les départements voisins afin de contrôler la fabrication d'armes, mission étendue à la Charente pour y organiser le gouvernement révolutionnaire et y purger les autorités constituées.
Romme est absent de Paris lors de la chute de Robespierre, où il est rappelé en thermidor an II (août 1794).
De la Crête aux journées de Prairial
À son retour sur les bancs de la Convention, Romme s'associe au groupe d'une trentaine de députés qui contestent la politique des thermidoriens et entendent poursuivre l'œuvre de la Montagne, groupe qu'on surnomme les « crêtois ».
Le 1er prairial an III, l'émeute populaire envahit la Convention. Dans la cohue, un conventionnel, Féraud, est assassiné, sa tête promenée au bout d'une pique. La séance est suspendue mais reprend dans la soirée : les représentants « crêtois », dont Romme, font voter une série de lois favorables aux émeutiers. On pense aujourd'hui que cette reprise de séance était une manœuvre pour compromettre les derniers Montagnards ; à la fin de la séance, quatorze députés sont placés en état d'arrestation.
Onze d'entre eux sont déférés devant une commission militaire, dont six (Bourbotte, Duquesnoy, Duroy, Goujon, Romme et Soubrany) sont condamnés à mort le 29 prairial an III après avoir été un moment emprisonnés au château du Taureau en baie de Morlaix. Ils tentent de se suicider à l'audience ; trois d'entre eux, parmi lesquels Gilbert Romme, y parviennent.
Alors qu'ils descendent l'escalier pour monter dans la charrette, Goujon sort un couteau caché, se frappe au cœur, et le passe à Romme. « Je meurs pour la République » sont ses derniers mots. On les surnommera par la suite les « martyrs de Prairial ». « They were the Ultimi Romanorum (ils ont été les derniers des Romains) » écrira Carlyle
Anne-Marie Bourdin, Jean Ehrard et Hélène Rol-Tanguy (éd.), Gilbert Romme. Notes scientifiques et anecdotes, 1782–1788, Presses universitaires Blaise Pascal, coll. « Histoires croisées », 2009, (ISBN978-2845164284).
Philippe Bourdin, « Le sans-culotte Gilbert Romme, ou la pédagogie politique par l'exemple », Annales historiques de la Révolution française, no 304 « Gilbert Romme. Actes du colloque de Riom (19-20 mai 1995) », , p. 283-302 (lire en ligne).
Philippe Bourdin, « Romme dans l'historiographie de la Révolution française », dans Anne-Marie Bourdin, Philippe Bourdin, Jean Ehrard, Hélène Rol-Tanguy et Alexandre Tchoudinov (éd.), Correspondance de Gilbert Romme. vol. 1 1774–1779, 2006, p. 10-37, [lire en ligne] sur le site HAL-SHS (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société).
Alexandre Tchoudinov (Aleksandr V. Čudinov), « Les papiers de Gilbert Romme aux archives russes », Annales historiques de la Révolution française, no 304 « Gilbert Romme. Actes du colloque de Riom (19-20 mai 1995) », , p. 257–265 (lire en ligne).
(ru) Aleksandr V. Čudinov (Александр В. Чудинов), Жильбер Ромм и Павел Строганов , Moscou, Novoe literaturnoe obozrenie, 2010 (ISBN978-5-86793-805-5).
Jean Ehrard et Albert Soboul (dir.), Gilbert Romme et son temps, Actes du colloque de Riom et Clermont-Ferrand (10-11 juin 1965), Presses universitaires de France, 1966, 224 p.
Jean Ehrard (dir.), Gilbert Romme (1750–1795), actes du colloque de Riom (19 et ), Société des études robespierristes, 1996, 286 p.
Olga Medvedkova, Mémoire de l'architecte V***, Paris, TriArtis, 2015.
Mara de Paulis, Gilbert Romme, naissance et mort d'un révolutionnaire, Atlantica, 1998.
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↑Les lettres de Miette Tailhand-Romme écrites entre 1787 et 1797 ont été publiées par R. Bouscayrol en 1979. Elle y donne des témoignages sur les cercles bourgeois riomois (compte-rendu).
↑(it) Alessandro Galante Garrone, Gilbert Romme, préf. de Georges Lefebvre, Milan, Sansoni, 1998. Première édition : Gilbert Romme. Storia di un rivoluzionario, Einaudi, 1959.
Références externes
Jean-Yves Marin et Jean-Marie Levesque (dir.), Mémoires du château de Caen, Milan, Skira ; Caen, Musée de Normandie, 2000, p. 159.