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Un CASA 352, production sous licence en Espagne du Ju 52/3m, au sol en 2007 aux couleurs allemandes. | ||
Constructeur | Junkers | |
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Rôle | Avion de transport | |
Statut | Retiré du service | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | ||
Nombre construits | 4 845 exemplaires | |
Équipage | ||
2 pilotes et 1 opérateur radio | ||
Motorisation | ||
Moteur | BMW 132T | |
Nombre | 3 | |
Type | Moteur en étoile de 9 cylindres, refroidi par air | |
Puissance unitaire | 715 ch (526 kW) | |
Dimensions | ||
Envergure | 29,25 m | |
Longueur | 18,9 m | |
Hauteur | 4,5 m | |
Surface alaire | 110,5 m2 | |
Masses | ||
À vide | 6 510 kg | |
Avec armement | 9 200 kg | |
Maximale | 10 990 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 266 km/h | |
Plafond | 5 490 m | |
Rayon d'action | 870 km | |
Armement | ||
Interne | 18 fantassins ou parachutistes, ou 12 blessés sur civières | |
Externe | 1 mitrailleuse MG 131 de 13 mm en position dorsale ou 2 Maschinengewehr 15 de 7,92 mm | |
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Le Junkers Ju 52 (surnommé Tante Ju en allemand, Iron Annie par les Anglais) était un avion de transport en tôle ondulée fabriqué par la firme allemande Junkers à partir des années 1930. Construit à plus de 4 845 exemplaires entre 1931 et 1952, il a été utilisé par de nombreuses compagnies aériennes (douze compagnies), mais aussi comme avion de transport militaire et bombardier pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Junkers Ju 52 est conçu par l'ingénieur en chef de Junkers, Ernst Zindel, à l'origine comme avion de transport civil monomoteur. Il fait son vol inaugural en . Sa structure en tôle ondulée lui apporte alors une robustesse inédite pour l'époque, mais l'avion est clairement sous-motorisé. Aussi, dès , le septième exemplaire du Ju 52 reçoit deux moteurs supplémentaires sur les ailes et dispose alors de trois Pratt & Whitney Hornet de 550 chevaux. Capable de transporter 17 passagers, le Junkers Ju 52 entre en service en 1932 dans la Lufthansa et fait rapidement l'objet de commandes d'autres compagnies aériennes.
La Luftwaffe manifeste vite son intérêt pour le Junkers Ju 52, qu'elle destine à la fois au transport militaire (de matériel ou de parachutistes) et au bombardement. Une version spéciale est donc construite à partir de 1934, capable d'emporter 1 500 kg de bombes ainsi que des mitrailleuses pour assurer sa défense. Bien que l'avion ait été utilisé largement pendant la Seconde Guerre mondiale, sa faible vitesse et son armement très limité ne lui laissaient que peu de chance face aux avions ennemis, ce qui explique en partie le nombre élevé d'exemplaires perdus pendant le conflit. La capacité du Junkers Ju 52 à opérer à partir de pistes courtes et sommairement aménagées était fort appréciée.
De nombreuses versions du Junkers Ju 52 ont été construites pendant toute la Seconde Guerre mondiale, avec des moteurs de plus en plus puissants, de meilleurs équipements électroniques (radio, etc.) ou des équipements spéciaux comme des skis pour atterrir sur la neige. La fabrication était répartie entre plusieurs usines situées en Allemagne, en France et en Hongrie. Après la guerre, la France et l'Espagne ont construit leurs propres versions, désignées respectivement AAC.1 Toucan et CASA 352, et utilisées jusqu'au début des années 1960.
Lors de la guerre colombo-péruvienne de 1932-1933, trois Ju 52 furent utilisés par la Colombie comme avion de transport et bombardier contre le Pérou.
Les Junkers Ju 52 accomplissent leurs premières missions militaires pendant la guerre d'Espagne, au sein de la Légion Condor. Ils sont alors utilisés à la fois comme avions de transport et comme bombardiers. Dix-huit Ju 52 bombardèrent Guernica le .
Ils jouent ensuite un rôle décisif lors des opérations aéroportées du début de la Seconde Guerre mondiale en Hollande, Belgique et en Norvège (pour ce cas on verra une version hydravion équipée de deux flotteurs) en 1940 et contre la Crète en 1941, même si, à cette occasion, les pertes deviennent vite importantes à cause de sa lenteur (265 km/h environ) et de son faible armement. Il sera aussi utilisé pendant l'hiver 1942-43 pour ravitailler Stalingrad ainsi que pour soutenir les forces allemandes en Tunisie (avril 1943 : 150 vols par jour) et pendant l'évacuation de la Sicile en avril 1943. Il sera livré des exemplaires à la Hongrie et à l'Italie.
Il équipait aussi la flotte personnelle d'Hitler et son état-major (jusqu'à cinquante appareils).
Sa production fut interrompue à la mi-1944 malgré le renforcement de son blindage et de son armement (modèle Ju 52/3m g14e). La production était arrivée à plus de 3 200 appareils.
La France produisit à son tour l'appareil après-guerre par le constructeur Amiot (puis Ateliers Aéronautiques de colombes-AAC). Rebaptisés Toucan, ces avions ont été utilisés comme avions de transport de troupes et pour le parachutage pendant la guerre d'Indochine (GT1/64 « Béarn », GT 2/62 « Franche Comté » et 3/64 « Tonkin »). Moins rapide et moins confortable que le C-47 américain également employé par l'Armée de l'air, il avait un décollage plus court et un train fixe plus solide que celui (escamotable) du Dakota.
Les Junkers Ju 52 furent utilisés durant la guerre d'Algérie de 1956 à 1960 dans les deux « Groupes sahariens de reconnaissance et d'appui » no 76 et 78. Ils permirent d'effectuer de très nombreuses missions de reconnaissance, de transport, de recherches SATER (Sauvetage Aèro-TERrestre) et d'évacuations sanitaires. Ils assurèrent des détachements à Gabès, Télergma, Biskra, Remada, Touggourt, El Goléa, Ft Flatters, Polignac, Edjeleh, Tindouf, Adrar. Des missions furent régulièrement réalisées à Tamanrasset, In Eker, In Salah, Bir Djedid etc. Ils furent ensuite cédés au Portugal.
Sur les 4 845 exemplaires produits, environ les deux tiers étaient destinés à la Luftwaffe.
En 2018, sept Ju 52 sont en état de vol (en) : deux en Suisse (Ju-Air (de)), deux en Allemagne (Lufthansa et Ju-Air), un en Afrique du Sud (South African Airways Museum Society), un aux États-Unis (Military Aviation Museum (en)) et un en France (Amicale J.B. Salis).
En 2019, la Lufthansa déclare arrêter les vols à bord de son Ju 52 (immatriculé D-AQUI), « appareil qui n'a aucune perspective d'utilisation financière viable » ; cet appareil pourrait continuer de voler lors de réunions aéronautiques,.
Le , le Ju 52 (en fait l’Amiot AAC.1 Toucan no 363) est de nouveau exposé au Deutsches Museum après cinq ans de rénovation.
L'appareil (HB-HOT, appartenant à la Ju-Air) a été détruit lors d'un crash en août 2018 dans les Alpes suisses (vingt morts),,. La compagnie Ju-Air entend reprendre l'exploitation, améliorée, des Ju 52 en 2023, puisque les causes de l'accident ont été identifiées (prise de risque des pilotes en montagne à basse altitude, entretien défaillant, mauvais équilibrage des charges dans l'avion, erreurs de logiciel).