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Alias |
TGM |
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Naissance |
Cluj-Napoca (Roumanie) |
Décès |
(à 74 ans) Budapest (Hongrie) |
Activité principale |
Langue d’écriture | hongrois, roumain, français |
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Genres |
Œuvres principales
Gáspár Miklós Tamás (, , hongrois : Tamás Gáspár Miklós), né le à Cluj-Napoca et mort le à Budapest (Hongrie), est un philosophe politique, journaliste et écrivain hongrois issu de la minorité magyarophone de Roumanie. À partir de mai 2010, il est le président du parti Gauche verte (Zöld baloldal).
Les travaux philosophiques de jeunesse de Gáspár Miklós Tamás sont marqués par l'influence de la phénoménologie. En 1978, il quitte la Transylvanie pour la Hongrie. À Budapest, il rejoint l’opposition démocratique au parti unique, le Parti socialiste ouvrier hongrois. Dans les années 1980, il est l’une des figures de l’opposition de gauche au régime de János Kádár. Lors de la transition démocratique, il participe à la création du SzDSz, parti libéral de gauche et se fait élire député au Parlement. Après cette période, qu’il qualifie lui-même de « libérale-libertaire », il quitte à la fin des années 1990 le SzDSz. Il développe alors des idées « conservatrices-libérales » et proclame la nécessité du patriotisme. Un article célèbre de cette période est son Adieu à la gauche.
S'éloignant du libéralisme « national », il se rapproche du marxisme à la fin des années 1990 et formule une critique radicale du système capitaliste. En 2001, lui et quelques compagnons créent ATTAC Hongrie. En 2005, il dénonce l’absence de débat dans son pays sur le projet de Traité constitutionnel européen. Il estime que celui-ci chamboulerait l’ordre légal et salue ainsi la convocation du référendum en France. Depuis mai 2010, il est le président du parti Gauche verte (Zöld baloldal) (féminisme, marxisme, écologie). Situé à l'extrême-gauche de l'échiquier politique hongrois, cette formation revendique un positionnement proche du parti allemand Die Linke.
Directeur de l'Institut de recherche philosophique de l'Académie hongroise des sciences jusqu'en 2011, Gáspár Miklós Tamás fait l'objet d'une attaque sur sa légitimité scientifique de la part de son successeur János Boros. Ce dernier lui reproche notamment son absence de diplôme universitaire, condition pourtant requise pour travailler à l'institut. Par ailleurs, bien que professeur des universités et au-delà de ses activités d'intellectuel, Gáspár Miklós Tamás se voit reprocher l'inexistence de publication scientifique au sens strict depuis 1994. Gáspár Miklós Tamás refuse alors son départ contraint en retraite et politise l'affaire en rédigeant une pétition accusant le gouvernement de Viktor Orbán de vouloir affaiblir ainsi sa position d'opposant à la majorité conservatrice.
Selon Gáspár Miklós Tamás, la Hongrie actuelle révèle les tendances autoritaires alarmantes de l'Europe et montre que la démocratie civile européenne est devenue fragile. En se référant toujours à des exemples européens inquiétants (Silvio Berlusconi et Geert Wilders), il réclame le rétablissement des libertés civiles. D'après lui, la situation hongroise se caractérise par l'imposition de mesures d’austérité, le démantèlement général des contrôles et des équilibres, la désintégration de la sécurité du fonctionnement social et la disparition de la séparation des pouvoirs. Il voit son exclusion dans cette optique : il présume l'existence d'une hostilité politique avant sa retraite. Selon lui, une révolution pacifique, joyeuse et douce peut contraindre à la démission le gouvernement Orbán. Dans cette révolution, un rôle clé sera joué par les syndicats. Mais sur la scène internationale, une alternative au nouvel ordre autoritaire n’est pas encore en vue. Pour le moment, Gáspár Miklós Tamás participe à des manifestations de l'opposition[réf. nécessaire].