Dans le monde d'aujourd'hui, Nüshu est devenu un sujet d'une grande pertinence et d'un grand intérêt pour un large éventail d'individus. Que ce soit d'un point de vue scientifique, social, culturel ou historique, Nüshu a eu un impact significatif sur la façon dont les gens perçoivent et comprennent le monde qui les entoure. Dans cet article, nous explorerons les différentes facettes et dimensions de Nüshu, en abordant à la fois ses aspects positifs et ses défis, afin de mieux comprendre sa portée et son influence dans la société actuelle.
Nüshu | |
« Nǚshū » en écriture nüshu | |
Caractéristiques | |
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Type | Syllabaire |
Langue(s) | Mandarin ; utilisé dans le district de Jiangyong en Chine, exclusivement par les femmes |
Direction | Haut en bas |
Historique | |
Époque | XVe siècle - 2004 |
Codage | |
ISO 15924 | Nshu
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Le nüshu (chinois simplifié : 女书 ; chinois traditionnel : 女書 ; pinyin : ; Wade : Nü³shu¹ ; EFEO : Nuchu) (« écriture des femmes ») était un système d'écriture exclusivement utilisé par les femmes du district de Jiangyong, dans la province du Hunan en Chine.
Contrairement à ce qui a été régulièrement affirmé dans les médias après la mort de Yang Huanyi, le nüshu n'est pas une langue, mais une façon d'écrire un dialecte local tǔhuà (chinois simplifié : 土话 ; chinois traditionnel : 土話 ; pinyin : ) de façon incompréhensible aux hommes qui ne l'ont pas apprise. Il constitue un syllabaire de sept cents graphèmes environ, certains librement inspirés des caractères chinois habituels, d'autres entièrement inventés. Les caractères nüshu sont composés de quatre éléments : des points, des traits droits, des traits obliques, des arcs,.
Les femmes chinoises avaient rarement le droit d'apprendre à lire et écrire. Le nüshu est en partie né pour contourner cette interdiction. Zhao Liming, de l'Université Tsinghua de Pékin, « le nüshu n’est pas seulement une écriture, c’est toute une culture féminine traditionnelle typiquement chinoise. C’était comme un rayon de soleil qui rendait la vie des femmes plus douce. Le nüshu permettait aux femmes de s'exprimer de leur propre voix et de lutter contre la domination masculine ». Cette écriture s'appuyait et renforçait des liens féminins très forts, à travers la coutume des sœurs jurées. Les liens ainsi tissés s'étalaient sur tout une vie, et reliaient les femmes de manière intense.
L'existence du nushu a été révélée par Yang Huanyi en 1995 à Pékin, lors de la troisième conférence de l'ONU sur les femmes, mais l'usage de cette écriture a récemment pris fin : Yang Huanyi, la dernière véritable héritière qui l'a utilisé toute sa vie est morte le .
Il y a peu d'écrits en nüshu car les manuscrits étaient brûlés ou enterrés avec leurs autrices.
Un dictionnaire de mille huit cents caractères nüshu, incluant de très nombreuses variantes, est publié en 2002 par Zhou Shuoyi (周硕沂 / 周碩沂 / Zhōu Shuòyí), le premier homme à avoir appris le nüshu. Un comité de rédaction du Centre Culturel Nushu de l’Université des Ethnies du Zhongnan s'est assigné la mission de collecter les œuvres dispersées et de rédiger une collection d'études, y compris les manuscrits et leur documentation.
Une exposition s'est déroulée à Pékin en avril 2004, montrant des écrits ainsi que des mouchoirs, tabliers, écharpes et autres objets décorés avec des calligraphies en nüshu.
Une pierre en granit sur laquelle seraient gravés des caractères nüshu a été découverte en 2015 sur un pont vieux de plus de 800 ans à Luhung (芦洪) dans le district de Dong’an (东安县) au Hunan, ce qui soulève de nouvelles questions.
L’apprentissage du nüshu connait un certain renouveau, non plus pour communiquer entre femmes, mais en vue d’une exploitation touristique commerciale.