Dans le monde d'aujourd'hui, Estevelles est un sujet d'une grande pertinence et d'un grand intérêt pour un large éventail de personnes. De son impact sur la société à son influence sur l'économie, Estevelles a retenu l'attention des professionnels et des amateurs de connaissances. Alors que nous explorons les différentes facettes de Estevelles, le besoin se fait sentir de comprendre sa portée et son potentiel, ainsi que ses défis et controverses. Dans cet article, nous proposerons un aperçu approfondi et perspicace de Estevelles, dans le but d'enrichir le débat et de promouvoir une meilleure compréhension sur ce sujet.
La commune est traversée, au sud, par le canal navigable de la Deûle, d'une longueur de 58,75 km, qui prend sa source dans la commune de Douai et se jette dans la Lys au niveau de la commune de Deûlémont.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 17 km à vol d'oiseau, est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : le site du cavalier du terril no 98 d'Estevelles au terril d’Harnes, d’une superficie de 71 ha et d'une altitude variant de 21 à 122mètres. Le site est constitué, au nord, par le terril d'Estevelles de forme trapézoïdale, et, au sud, par le terril d’Harnes de forme conique. Les deux terrils sont reliés par un cavalier, ancienne voie ferrée, ces cavaliers sont très souvent transformés en sentier de randonnée et certains font partie de la trame verte et bleue.
Urbanisme
Typologie
Estevelles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.
Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris),.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (49,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41,3 %), zones urbanisées (29,4 %), mines, décharges et chantiers (13,5 %), eaux continentales (9,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), forêts (0,3 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Le nom de la localité est attesté sous les formes SteflasXIe siècle ; Stevles, Steveles et Esteviles en 1203 ; Estevenes en 1264 ; Estevles au XIIIe siècle,, Estevelles depuis 1793 et 1801..
Estevelles connaissait également une forme alternative Estèves et jusque dans les années 1980, les habitants âgés l’appelaient encore « Etef », par évolution phonétique régulière de cette forme.
Étymologie
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale de type germano-roman, au pluriel, Steflas, Stevles « étables », terme emprunté au latin vulgaire *stabula (latin stabulum) et qui a donné le français étable (anciennement estable). Albert Dauzat a proposé sans grande conviction pour ce toponyme un *Æstivalis (villa) « lieu d'estivage » auquel il adjoint Esteville (Seine-Maritime) pour lequel il ne connaît aucune forme ancienne, alors qu'elles s'opposent à cette explication.
Historique : Les terrils résultent de l’ancienne activité minière de la région, arrêtée en 1971. Le terril d’Estevelles est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, à titre culturel et mémoriel et est entretenu par l’association Eden62. Les végétaux qui s’y trouvent sont laissés en place (d’autres terrils ont été reconvertis) mais le terrain demande un entretien face aux risques naturels. De ce fait, le terril, à la base de forme conique, a été scalpé(sommet plat) pour éviter les éboulements constituant un risque pour le village en aval. On peut y trouver des déchets de l’ancienne exploitation de charbon, des traces de cette précédente roche et tout ce qui n’était pas intéressant énergétiquement pour cette activité économique.
Il est impossible de parler d'Estevelles sans aborder la question du charbon.
Avant ce combustible, il y eut la tourbe. Cette tourbe a été très largement exploitée dans notre région. Son extraction remonte à des temps très reculés. Elle était utilisée comme combustible de ménage dans notre département et ceci jusqu’à la découverte du charbon. Elle était tout d’abord découpée en blocs, genre de briquettes, que l’on mettait en « meule » en vue du séchage durant l’été. Déjà en 1704 l’intérêt pour la tourbe provoqua des excès, des rivalités même des violences.
Nombreux furent les abus à cette époque, où les étrangers venaient chez nous, faisant un véritable commerce de produit du sol. Pour remédier aux plaintes et empêcher la ruine entière des terrains tourbeux, il est dit dans un acte daté de 1720 trouvé aux archives, que les États d’Artois décidèrent que la tourbe devait uniquement servir à l’usage commun pour le chauffage des habitations du lieu.
Des arrêtés sévères interdirent donc de faire commerce de la tourbe avec les étrangers.
Puis arriva l’ère du charbon, charbon qui contribua à la prospérité de notre région.
Estevelles a vu sa population doubler, quand la fosse 24 qui est sur notre territoire commença à extraire du charbon.
Dès le creusement du puits no 24, la construction d'une cité minière fut entreprise par la Compagnie des mines de Courrières. La cité s'est étendue sur un axe principal, « l'avenue de la Fosse 24 », qui mène à l'entrée principale de la fosse. Les deux autres rues ont été baptisées par les noms de villes d'Algérie, du fait de la forte immigration algérienne qu'a connu Estevelles : celle d'Alger, longeant le parc à matériel de la fosse et celle de Constantine, menant au village. Une autre cité est construite pour les mineurs de la fosse 24, au hameau de Saint-Paul à Carvin.
La fosse 24 fut un siège de production important pour la Compagnie des mines de Courrières. Le charbon étant de bonne qualité, l'essentiel de la production fut dirigé vers les fours à coke de Harnes, situés sur le site des fosses 21 et 22 de Courrières. Une voie ferrée est donc construite pour relier les deux sites.
En parallèle du puits no 24 est construit le puits no 25 en 1935.
Après la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle décida de nationaliser les Houillères pour favoriser le redémarrage de l'économie française, ruinée par des années de guerre. Les Charbonnages de France furent ainsi créées. La Compagnie des mines de Courrières disparut et devint « le Groupe d'Hénin-Liétard ». La fosse 24 fut choisie pour devenir un siège de concentration vis-à-vis de la production des puits voisins, et reçut de nouveaux équipements pour augmenter sa production. Jusqu'en 1956, de nombreuses modifications furent apportées à la fosse 24 : modification du chevalement, changement de machines ou remplacement de moteurs, construction d'un nouveau lavoir pour le traitement de la production, mécanisation des chantiers du fond. Cet âge d'or se répercuta sur Estevelles, fort de commerces, vivant indirectement grâce au monde de la mine.
Le déclin s'amorça dans les années 1960, fruit de la baisse de la consommation. Peu à peu, les mines et les usines disparaissent. En 1971, la fosse 24 fut concentrée sur le siège d'Oignies, et cessa toute production de charbon. Cependant, la fosse n'abandonna pas toutes ses activités, les mineurs et le matériel continuant à y descendre pour abattre le charbon dans des quartiers éloignés des puits. Finalement, la fosse 24 ferma le . Le puits no 24 fut remblayé, mais le puits no 25 fut conservé pour l'aérage jusqu'en 1991. Il sera d'ailleurs le dernier puits ouvert du bassin nordiste.
En 1992, le réalisateur Claude Berri tourna une scène de son film Germinal dans la salle abandonnée des compresseurs de la fosse 24. Lors du dernier semestre 1992, la démolition des bâtiments commença. Les chevalements des puits 24 et 25 furent abattus respectivement en décembre 1992 et février 1993.
Dernières marques de l'activité minière du village, les bureaux, les bains de douches pour ouvriers, la salle de paye, l'infirmerie, les ateliers-magasins et l'imposant terril subsistent encore actuellement.
Les habitants de la commune sont appelés les Estevellois.
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008.
En 2021, la commune comptait 2 024 habitants, en diminution de 1,41 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 993 hommes pour 1 046 femmes, soit un taux de 51,3 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,7
3,2
75-89 ans
5,4
13,2
60-74 ans
12,5
20,3
45-59 ans
20,0
22,4
30-44 ans
23,5
17,2
15-29 ans
15,7
23,7
0-14 ans
22,2
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,5
75-89 ans
8,9
16,4
60-74 ans
17,8
20,3
45-59 ans
19,3
19,1
30-44 ans
18,2
18,1
15-29 ans
16,2
20,2
0-14 ans
18,1
Économie
Ressources et productions : céréales, endives, betteraves, ovins, porcins.
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 51 d'Estevelles est formé par la cité pavillonnaire de la fosse no 24, et le terril no 98, 24 Nord de Courrières,.
Le terril no 98.
La cité de la fosse no 24 - 25.
Des habitations groupées par deux.
Autres lieux et monuments
L'église Notre-Dame-de-la-Paix reconstruite après 1918.
D'azur à un lion en pointe surmonté d'un pont isolé de trois arches, le tout accompagné en chef d'un fer à cheval accosté de deux épis de blé affrontés, celui de dextre posé en barre et celui de senestre en bande, le tout d'or.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bMaurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960 (lire en ligne)