Dans cet article, nous souhaitons explorer et approfondir Longvilliers (Pas-de-Calais), un sujet qui a récemment retenu l'attention et l'intérêt de nombreuses personnes. Longvilliers (Pas-de-Calais) a généré des débats, des recherches et de la curiosité dans différents domaines, et sa pertinence est indéniable. Dans cette optique, nous approfondirons les détails et les particularités de Longvilliers (Pas-de-Calais), en analysant son impact, ses ramifications et son importance aujourd'hui. À partir de différentes perspectives et approches, nous chercherons à comprendre dans quelle mesure Longvilliers (Pas-de-Calais) façonne notre monde et nos expériences, offrant une vue détaillée et complète de ce sujet fascinant.
La commune est située dans le « paysage montreuillois » tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL),. Ce paysage, qui concerne 98 communes, se délimite : à l’Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par la boutonnière du Boulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l’Authie, et à l’Est par les paysages du Ternois et de Haut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de la Canche et ses nombreux affluents comme la Course, la Créquoise, la Planquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive la betterave sucrière, le blé et le maïs, et les plateaux entre la Ternoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois de Fressin, Sains-lès-Fressin, Créquy… .
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Touquet-Paris-Plage à 10 km à vol d'oiseau, est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 888,8 mm,. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
Milieux naturels et biodiversité
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1 : le bois de Longvilliers. Ce bois est situé sur le flanc d’une creuse assez importante, aux versants abruptes dans la partie amont, qui s’élargissent ensuite dans les parties moyenne et aval.
et une ZNIEFF de type 2 : la vallée de la Course. Elle se situe dans le pays de Montreuil et plus précisément dans l’entité paysagère des ondulations montreuilloises.
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 sur la commune
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Longvilliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee,,,.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants,.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (72,2 %), prairies (14,2 %), forêts (11,3 %), zones urbanisées (2,4 %). L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
Logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 136, alors qu'il était de 137 en 2014 et de 122 en 2009.
Parmi ces logements, 79,2 % étaient des résidences principales, 20,1 % des résidences secondaires et 0,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Longvilliers en 2019 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (20,1 %) supérieure à celle du département (6,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (75,5 % en 2014), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière.
Le logement à Longvilliers en 2019.
Typologie
Longvilliers
Pas-de-Calais
France entière
Résidences principales (en %)
79,2
85,9
82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
20,1
6,4
9,7
Logements vacants (en %)
0,8
7,7
8,2
Risques naturels et technologiques
Risque inondation
À la suite du passage des tempêtes Ciarán, Domingos et Elisa et des inondations et coulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du , en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au , comme 179 autres communes du département.
En 1385 le sire Jean de Longvillers, gouverneur de Boulogne, fut un des tenants à la passe d'armes de Saint-Inglevert. Il jouta contre le sire de Courtenay.
En 1415, Jean Blondel de Joigny, seigneur de Longvillers et Charles Blondel de Joigny (son frère ou son fils), combattent et trouvent la mort lors de la bataille d'Azincourt en 1415.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Étaples. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Les habitants de la commune sont appelés les Longvillois.
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005.
En 2021, la commune comptait 254 habitants, en augmentation de 0,4 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,6 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 116 hommes pour 134 femmes, soit un taux de 53,60 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
0,7
5,0
75-89 ans
5,8
21,8
60-74 ans
19,7
16,8
45-59 ans
17,5
21,8
30-44 ans
16,1
17,6
15-29 ans
21,2
16,8
0-14 ans
19,0
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,5
75-89 ans
8,9
16,4
60-74 ans
17,8
20,3
45-59 ans
19,3
19,1
30-44 ans
18,2
18,1
15-29 ans
16,2
20,2
0-14 ans
18,1
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Site classé
Un site classé ou inscrit est un espace (naturel, artistique, historique…) profitant d'une conservation en l'état (entretien, restauration, mise en valeur...) ainsi que d'une préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation...) en raison de son caractère remarquable au plan paysager. Un tel site justifie un suivi qualitatif, notamment effectué via une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles de modifier l'état ou l'apparence du territoire protégé.
Dans ce cadre, la commune présente un site classé par arrêté du : les ruines du château de Longvillers, qui date du XIe siècle,. Il est édifié au XIe siècle pour des raisons stratégiques, afin de protéger Boulogne. Un petit panneau destiné au public situé à proximité de l'édifice et de la mairie résume son histoire :
« CHATEAU DE LONGVILLIERS
Sa construction a été entreprise vers 1049 par le comte de Boulogne. Il est situé au Sud d'une ligne Nord Sud constituée par quatre forteresses destinées à protéger Boulogne d'éventuelles incursions. Il n'a réellement assuré un rôle militaire qu'en 1589, lors des guerres de la ligue.
A l'origine il se composait (selon les historiens) de 4 ou 5 tours flanquantes, qui encastraient une enceinte rectangulaire. Le pont-levis protégé par deux tours, était situé à l'Est, en face flanquant l'enceinte Ouest, se trouvait une tour plus imposante. Ne subsistent de la première construction que la tour Sud-Ouest, la tour d'Est qui laisse voir quatre étages ainsi que les fondations d'une petite tour du Nord.
Vers 1750, le Seigneur des lieux Gabriel Amboise de Bernes décida d'aménager le château dans le style du XVIIIème siècle.
Pour ce faire, il garda l'une des deux tours de l'Est et démolie l'autre afin d'en utiliser les pierres.
En 1789, les travaux étaient inachevés et le restèrent longtemps.
En 1900, alors que la toiture et la charpente venaient d'êtres refaites un incendie ravagea les bâtiments, depuis l'état de délabrement s'amplifie. »
L'église Saint-Nicolas fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le . Elle a été construite aux XVe et XVIe siècles. Elle appartient à la commune. Elle contient une statue en bois de Saint Nicolas ainsi qu'une statue de saint Fiacre portant une bêche et non une pelle de boulanger ce qui explique la confusion faite à l'origine avec saint Honoré. L'église dont l'accès est interdit au public, abrite de nombreuses oeuvres (statues, tableaux, mobiliers et objets de culte) classées au patrimoine mobilier du Ministère de la Culture. Les prises de vue ci-dessous ont été rendues possibles le lors des journées européennes du patrimoine.
La ferme de la Longueroye, qui fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le : grange (cad. B 57), propriété privée. Elle date des XIIe et XIIIe siècles.
La ferme de la Longueroye
Autres lieux et monuments
L'abbaye de Longvillers. C'est dans cette abbaye que le Chevalier de La Barre est arrêté à la suite d'une mise en cause lors d'un sacrilège,. Quelques vestiges, dans une propriété privée, demeurent visibles de la rue de L'Abbaye. On y remarque un portail où figure le blason de Roger d'Aumont qui fut l'abbé de Longvilliers (de 1645 à 1651).
D'argent à une doloire de gueules surmontée d'un lambel du même.
Détails
Armes de la famille de Bernes de Longvilliers, brisées d'un lambel, sans doute de cadet de la famille, telles qu'on les retrouve sur un vitrail de l'église locale. Adopté par la municipalité.
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne), p. 230.
↑M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 404, lire en ligne.
↑Paul Roger, Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois, Amiens, Duval et Herment, (lire en ligne), p. 327.
↑Louis-Joseph Harbaville - Mémorial historique et archéologique du Département du Pas-de-Calais, Volume 2, page 114 - 1842 -Édité chez Topino Rue Saint-Aubert à Arras - archive de la New York public library -numérisé par Google Books
↑Malbrancq - Cartulaire Moreau- Henry - Mémoires de la Société de la Morinie
↑La Picardie historique et monumentale, vol. 7, Société des antiquaires de Picardie. Fondation Edmond Soyez. Impr. Yvert et Tellier, , p. 296.
↑« Ils ont acheté ce presbytère il y a plus de 40ans, l’ont retapé… mais doivent désormais s’en séparer », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élise Chiari, « Le bilan du maire de Longvilliers, Yves Martel : « Ce troisième mandat a été compliqué à cause de la météo » : Pour son troisième mandat, Yves Martel a dû faire face à des imprévus. À 64 ans, l’agriculteur à la retraite ne se représentera pas. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Longvilliers : Sascha Maignan reprend l’écharpe tricolore d’Yves Martel : Vendredi dernier, le conseil municipal nouvellement élu s’est réuni en mairie de Longvilliers. Yves Martel, maire sortant après 19 ans de mandat, a remis l’écharpe à Sascha Maignan, qui a été élu maire à l’unanimité du conseil. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Sascha Maignan, maire de Longvilliers : « ce n’est pas un plan de carrière ni une sinécure » : Sascha Maignan termine son premier mandat. Six années marquées par un rebondissement en 2016, quand il avait démissionné de son propre chef à cause de tensions au sein de son conseil », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Francois-César Louandre, Histoire ancienne et moderne d'Abbeville et de son arrondissement, Abbeville, , 606 p. (lire en ligne), p. 410.
↑Philippe Lambert, « L’histoire tragique du Chevalier de La Barre, arrêté à Longvilliers avant d’être supplicié à Abbeville », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).